L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) suggère au gouvernement à mettre en place un passage frontalier spécifique aux marchandises entre la Tunisie et la Libye, lequel passage réunirait tous les fondements nécessaires à l’échange commercial.

Le patronat invite également le gouvernement à prendre des mesures alternatives pour limiter les dégâts de la fermeture du passage frontalier de Ras Jédir.

En effet, dans un communiqué rendu public jeudi 30 août, l’organisation patronale se dit profondément inquiète de la situation dans le passage transfrontalier de Ras Jédir, fermé depuis deux mois.

La mise en place d’un mécanisme commun d’intervention rapide en coordination avec les parties étrangères afin d’éviter la situation qui porte atteinte aux intérêts des deux parties est nécessaire.

L’UTICA soutien la “légalité des revendications des habitants de la région et les droits de ses fils à l’emploi et au développement”.

Le patronat affirme que les effets négatifs de la fermeture ont été considérables touchant même les intérêts des entreprises économiques des deux pays, sans compter les conséquences sur les habitants de la région qui en pâtissent le plus.

L’UTICA fait état, également, de la dégradation de la situation et l’augmentation du volume des pertes, surtout pour les entreprises ayant des contrats d’export avec des entreprises libyennes, lesquels contrats ont été annulés.

Le passage frontalier de Ras Jedir est fermé depuis deux mois, car un nombre de commerçants de Ben Guerdane se sont employés au cours du mois de juillet à fermer la route devant les libyens après s’être sentis humiliés, selon leurs dires, suite à un acte de provocation des douaniers libyens qui ont diffusé des photos de longues files d’attente de voitures tunisiennes accompagnées de remarques désobligeantes à leur égard.