Le ministre du Transport, Radhouane Ayara, annonce, devant les députés, la réouverture de la ligne aérienne reliant l’aéroport international de Tozeur-Nafta à la ville de Lyon (France) à partir d’octobre 2018.

Lors d’une plénière à l’ARP consacrée aux questions orages des députés, vendredi 29 juin, le ministre a souligné que la réouverture de cette ligne vise à répondre à la demande croissante sur cette liaison, et que celle-ci ne sera pas rentable d’autant plus que l’étude de rentabilité réalisée à cette fin table sur des pertes de l’ordre de 1,6 million de dinars pour la première année.

En réponse à une question du député Neji Jmal, Ayara a souligné l’impossibilité de relancer immédiatement cette ligne, vu la difficulté d’opérer des changements sur le programme de maintenance et d’affrètement d’avions déjà établi pour cette saison.

Le ministre a par ailleurs fait savoir qu’une fois l’évaluation de l’activité de cette ligne effectuée, une étude de rentabilité sera engagée pour la ligne Tozeur-Nice.

Il a, en outre, affirmé l’engagement du ministère à maintenir la ligne aérienne Tozeur/Nafa-Paris, en dépit des pertes enregistrées au niveau de cette ligne, pertes qui s’élèvent à 1,7 million de dinars en 2016 et 4,9 MDT actuellement.

Selon lui, les pertes enregistrées au niveau de certaines lignes entravent les investissements et l’acquisition de nouveaux avions.

Pertes cumulées de 1 milliard de dinars

Ayara souligne l’accumulation du déficit enregistré par Tunisair, déficit qui s’élève actuellement à 1 milliard de dinars alors qu’il n’était que de 506 millions de dinars en 2010.

Selon le ministre, la situation financière difficile de Tunisair s’explique par la hausse du nombre des agents de la compagnie et la non exécution du programme de restructuration lancé depuis 2014, lequel prévoit le départ volontaire de près de 1.200 agents et allègement des charges de la compagnie.

Ce déficit cumulé résulte également de l’incapacité de la compagnie aérienne de transport à couvrir toutes les demandes accrues, à cause de l’obsolescence de la flotte qui compte uniquement 28 avions. Ceci a engendré un mécontentement des clients suite aux vols retardés ainsi qu’une détérioration de la qualité des services.