Dans son analyse des échanges commerciaux de la Tunisie pour le premier trimestre 2018 dont une copie est parvenue à Webmanagercenter, la Banque centrale de Tunisie (BCT) relève que “le déficit commercial demeure élevé au cours de cette période, et ce malgré la forte expansion des exportations d’huile d’olive et la poursuite de la bonne performance des ventes des secteurs des industries manufacturières”.

La BCT s’inquiète, particulièrement, de la balance énergétique dont le déficit est devenu, selon elle, “structurel et exorbitant”. Il “risque, note-t-elle, de se détériorer davantage au cours des prochains mois en lien avec la montée des cours de pétrole qui ont franchi la barre des 75 dollars le baril et la baisse de la production nationale en produits énergétiques.

Rappelons que le budget économique pour 2018 a été calculé sur la base d’un prix de baril de 54 dollars. Pour y remédier, le ministère des Finances pense déjà à une loi de finances complémentaire…

Pour sa part, la BCT recommande comme solutions tout un programme pour atténuer l’impact de ce déficit. Elle propose la mise en place d’un programme d’efficacité énergétique qui s’articule autour de la diversification des sources en l’occurrence l’exploitation des énergies renouvelables (solaires, éoliennes, …), la rationalisation de la consommation et l’accélération des investissements dans les domaines d’exploration et de développement.

En appui à ce programme, la BCT suggère des mesures devant atténuer le déficit énergétique. Il s’agit de reconstituer les flux en devises. Dans cette perspective, elle insiste suer l’impératif de relancer la production et la commercialisation des produits phosphatés aux fins de préserver les marchés extérieurs et conforter les flux en devises.

L’Institut d’émission estime nécessaire de remédier au dérapage des importations des produits non essentiels, de poursuivre la dynamique engagée en vue de rationaliser la consommation notamment des produits importés et superflus qui n’ont aucun apport dans les chaînes de valeur nationales.

Last but not least, la BCT considère qu’il est essentiel de mettre en place une démarche efficiente pour la levée des obstacles entravant la conquête du marché libyen et ceux des pays de l’Afrique subsaharienne (facilités de financement, assurance et transport, amélioration de la compétitivité…).

ABS