Le ministère de la Formation professionnelle et de l’Emploi a annoncé, jeudi 17 mai, dans un communiqué, que le décret-loi gouvernemental n°418 de 2018 datant du 11 mai 2018 relatif à la création d’une unité de gestion par objectifs pour la mise en œuvre du projet d’intégration économique des jeunes “Moubadiroun” (initiateurs) fixant son organisation et ses modes de gestion, vient d’être publié dans le dernier numéro du journal officiel de la république tunisienne (n°38).

Cette unité, dont la mission a été fixée à six ans, travaillera sous la tutelle de la direction générale de l’agence nationale de l’emploi et du travail indépendant pour garantir la bonne gouvernance, l’efficacité et la durabilité du projet, note le communiqué.

Le ministère ajoute que l’exécution de ce projet s’effectuera en premier lieu dans les régions de Manouba, Jendouba, Kasserine, Kairouan et Sfax, puis dans les régions de Kébili et Siliana en second lieu.

D’après le communiqué, ces régions ont été choisies selon les critères socioéconomiques comme les indicateurs de la pauvreté et du développement régional.

A noter que l’assemblée des représentants du peuple (ARP) avait adopté en février dernier un accord de crédit permettant à la Tunisie de mobiliser un montant de 52,7 millions d’euros (157 millions de dinars) octroyé par la Banque internationale pour la reconstruction et le développement (BERD) pour mettre en œuvre le projet “Moubadiroun” qui s’inscrit dans le cadre de la stratégie du gouvernement visant à promouvoir les conditions des familles pauvres et à revenu limité et à développer l’intégration socioéconomique des catégories vulnérables à travers la création de sources de revenus aux jeunes et aux plus démunis.

Le projet cible essentiellement 10 mille jeunes âgés entre 18 et 35 ans issus de familles pauvres, des jeunes délinquants, des mères sans soutien familial, des travailleurs dans le secteur informel et des jeunes chômeurs.

Les bénéficiaires auront une allocation mensuelle qui varie entre 200 et 300 dinars outre les services d’accompagnement qui seront garantis par les associations.