Le déficit budgétaire s’est élevé à 985,1 millions de dinars (MDT), fin février 2018, contre 1,071 milliard de dinars durant la même période de l’année écoulée. C’est ce qui ressort du rapport sur les “Résultats provisoires de l’exécution de budget de l’Etat, janvier et février 2018”, publiés par le ministère de Finances.

A noter que la Loi de Finances 2018 prévoit un déficit de l’ordre de 5,216 milliards de dinars, pour toute l’année en cours, soit l’équivalent de 4,9% du PIB.

Selon le document, le déficit est dû à la non réalisation de recettes non fiscales prévisionnelles, étant donné que les recettes collectées durant les deux premiers mois de 2018 (205,6 MDT) ne représentent même pas la moitié des recettes prévues pour cette période (488 MDT), puisque les recettes prévues pour toute l’année s’élèvent à 2,931 milliards de dinars.

De même, alors que la LF 2018 tablait sur la réalisation de revenus provenant de la commercialisation de carburants de l’ordre de 401 MDT, à fin décembre, aucun millime n’a été comptabilisé pour cette rubrique durant les deux premiers mois de 2018.

A cela s’ajoutent les budgets qui ont été réservés au remboursement des intérêts de la dette, de la dette intérieure et de la dette extérieure, jusqu’à fin février, qui dépassent de loin les prévisions de la loi de finances 2018. Ceci est fort probablement le résultat de la dépréciation du dinar par rapport aux devises étrangères (dollar et euro).

D’après le département des Finances, ce déficit est comblé, jusque-là, moyennant des financements intérieurs nets à hauteur de 948,3 MDT.