La nouvelle dégradation de la note souveraine de la Tunisie, de B1 avec perspective négative à B2 avec perspective stable, peut avoir un impact négatif sur la sortie programmée de la Tunisie sur le marché financier international pour l’émission d’un emprunt obligataire. C’est ce qu’a déclaré le ministre des Finances, Ridha Chalghoum, en marge d’une visite effectuée, jeudi 15 mars, à Kairouan.

Il a fait remarquer que cette notation, basée sur des chiffres et des indicateurs de l’exercice 2017, n’a pas tenu compte des réformes économiques et financières, actuellement en cours de réalisation et auxquelles la Tunisie s’est engagée avec le Fonds monétaire international (FMI).

Le marché international et les investisseurs ont besoin de ces évaluations qui devraient toutefois tenir compte des objectifs et des réformes sur lesquels la Tunisie travaille, indique le ministre.

Selon lui, plusieurs pays ayant obtenu la même note de la Tunisie (B2) empruntent sur le marché mondial à des taux d’intérêt acceptables. Le ministre a mis l’accent sur la nécessité d’œuvrer davantage afin de consolider les prémices d’une reprise économique seules à même de garantir une amélioration de la notation du pays.

Moody’s a annoncé, jeudi 15 courant, dans un communiqué, avoir dégradé la note souveraine de la Tunisie de B1 à B2. La perspective a été changée de négative à stable.

L’agence de notation a également abaissé la note de la dette libellée en devises de la Banque centrale de Tunisie (BCT), de B1 à B2 et a ramené la perspective de négative à stable.

Les principaux moteurs de cette dégradation sont les prévisions de Moody’s, selon lesquelles l’érosion des réserves budgétaires et des réserves de change ne s’inversera pas de manière significative au cours des prochaines années.