Le ministre de l’Industrie et des PME, Slim Fériani, a souligné, samedi 17 février, que l’arrêt des deux unités encore en activité au sein de la société SIAP (Société industrielle d’acide phosphorique) à Sfax demeure tributaire de la réponse de l’Agence nationale de protection de l’environnement (ANPE). Par contre, le député Chafik Ayadi estime que “la fermeture totale de la SIAP est une décision qui doit émaner des citoyens de la région et non une décision technique”.
Répondant, lors d’une assemblée plénière de l’ARP, à une question posée par le député Chafik Ayadi concernant le maintien par le gouvernement du fonctionnement de la SIAPE, malgré la décision de son arrêt et l’allocation d’investissements d’un montant de 75 millions de dinars pour des projets alternatifs, Fériani a fait savoir que “le ministère de l’Industrie a établi un programme pour l’effectuer de visites de contrôle aux unités industrielles en 2018”.
Ainsi, une délégation du ministère visitera la SIAP en cas de parution d’une décision de l’ANPE sur la poursuite du fonctionnement de cette société concernant la production de produits non polluants, a-t-il ajouté, faisant remarquer que la Tunisie compte plus de 40.000 entreprises industrielles, ce qui exige un programme mettant l’accent sur les activités dangereuses.
Ayadi a soutenu que l’activité du phosphate n’est pas polluante en elle-même mais entrave l’activité économique dans la région et doit être arrêtée, et que la région de Sfax a besoin du soutien de l’Etat pour la mise en place de nouveaux projets d’investissements.
Il s’est interrogé sur les causes du maintien en activité par le gouvernement de la SIAP, dans la ville de Sfax à l’exception d’autres régions, ce qui est de nature à provoquer des discordes, selon lui.
La décision d’arrêt du fonctionnement de la SIAP “demeure du ressort des citoyens de la région de Sfax et non d’une décision venant de l’ANPE”, a-t-il précisé, qualifiant l’activité du phosphate de non productive, au contraire, son activité a impacté les moyennes de croissance dans la région où l’activité économique ne doit pas être entravée par les autorités centrales.