L’Institut national de la consommation (INC) appelle le consommateur tunisien à bien lire l’étiquetage de tous les produits commercialisés sur le marché tunisien, notamment ceux à l’aspect identique au fromage.

L’INC rappelle sur son site électronique que ce produit, appelé par les industriels “fromage analogue”, n’est pas interdit même en Europe, cependant, des conditions d’étiquetage et de présentation doivent accompagner cette innovation technologique.

L’étiquetage doit mentionner que c’est une “préparation alimentaire” et les ingrédients qui le composent doivent être indiqués sur l’étiquette d’une façon très lisible, souligne l’INC, ajoutant que l’emballage et la forme du produit doivent être différents de ceux des “vrais fromages”.

Il s’agit également de “présenter les produits dans des rayons qui ne permettent pas d’induire le consommateur en erreur avec une distance minimale de 3 mètres entre les faux et vrais fromages”.

Le fromage analogue peut contenir des protéines laitières (caséinates), mais aussi des matières grasses d’origines végétales (l’huile de palme), de l’amidon, des additifs (gélifiants, épaississants), indique l’Institut.

Et d’ajouter que l’intérêt de la commercialisation de ces produits réside dans le fait qu’ils sont très économiques, avec un prix à 200% moins cher que le vrai fromage (remplacement de la matière grasse laitière par de la matière grasse végétale de faible coût…).

“Sur un plan nutritionnel, c’est loin d’être réussi car la quantité de calcium ou de protéines n’est pas garantie en plus de l’ajout d’additifs chimiques”, explique l’INC, précisant que la dénomination “fromage” est réservée au produit fermenté ou non, affiné ou non, obtenu à partir des matières d’origine exclusivement laitières ( lait, lait partiellement ou totalement écrémé, crème, matière grasse, babeurre utilisées seules ou en mélange et coagulées en tout ou partie avant égouttage, ou après élimination partielle de la partie aqueuse).