Dans le cadre des réformes recommandées par le Fonds monétaire international, la Banque centrale du Maroc (Bank Al-Maghrib) a introduit, à partir du lundi 15 janvier 2018, un taux de change plus flexible de la monnaie marocaine, le dirham.

Le site web ledesk.ma rappelle que «le Maroc travaille depuis des années avec une mission technique du FMI vers la libéralisation de sa monnaie, les deux disant que le mouvement serait progressif et qu’un flottement complet prendrait des années».

En effet, «le nouveau système, conçu pour maintenir la compétitivité des exportations et protéger les réserves de change du Maroc, a élargi la fourchette dans laquelle le dirham peut s’échanger contre 2,5% de part et d’autre d’un prix de référence, contre 0,3% auparavant», écrit le site.

Même s’il y a un risque de donner plus de marge aux spéculateurs pour prendre position contre le dirham, en tout cas «… le marché était calme lundi 15 courant et presque toute l’activité était de satisfaire des commandes commerciales».

Du côté des banques, on estime que le dirham restera stable au cours des prochaines semaines, surtout que la Banque centrale a tapé le poing sur la table concernant toute éventuelle spéculation. En effet, selon Abdelmalek Mouatadid, responsable des ventes de la Banque Populaire (l’un des principaux prêteurs de l’Etat), «la Banque centrale est en mesure d’intervenir si nécessaire grâce à ses réserves de change. La demande pour les devises étrangères a été normale aujourd’hui et nous nous attendons à ce que la demande reste normale sans mouvements exceptionnels».

A noter que Bank Al-Maghrib a établi lundi une bande de 8.9969-9.4524 dirhams pour un dollar, alors que pour les échanges tardifs, le dirham s’est légèrement raffermi sur le marché spot à environ 9.2167, d’après les données de Thomson Reuters.

Quant au billet vert, il a fortement chuté par rapport aux devises mondiales ces derniers jours. Contre l’euro, la monnaie marocaine a légèrement baissé à 11.3015.