Un laboratoire de recherche Blockchain (chaîne de blocs) sera mis en place par la Banque centrale de Tunisie (BCT), a déclaré, jeudi 16 courant, le gouverneur de la BCT, Chedli Ayari, en marge d’un forum sur la “crypto-Economie : opportunités d’entrepreneuriat pour start-up et entreprises”.

La blockchain est, selon des spécialistes des finances, une technologie qui permet de stocker et de transmettre des informations de manière transparente, sécurisée et sans organe central de contrôle. Elle fait office d’une grande base de données qui contient l’historique de tous les échanges réalisés entre ses utilisateurs depuis sa création.

Une commission de réflexion a été mise en place au niveau de l’institut de l’émission qui va étudier à moyen termes le potentiel, les techniques et la place que pourrait avoir le blockchain dans le système tunisien, a-t-il avancé au cours de ce forum organisé par l’Institut Arabe des Chefs d’Entreprises (IACE). Et d’ajouter que la BCT compte organiser avec un sommet sur la blockchain en Tunisie, sans en préciser la date.

La Tunisie a-t-il appuyé, ne peut réaliser une croissance forte que par le biais de ces technologies et devenir une plateforme de services de pointe, car il n ya pas d’autres perspectives, ni l’agriculture, ni l’industrie ou l’énergie ne peuvent être les moteurs d’une importante croissance. L’avenir se trouve a-t-il dit , dans une économie d’inélégance qui peut être l’apanage de l’économie tunisienne.

Pour sa part le conseiller exécutif de l’IACE Majdi Hassen a rappelé que la crypto-économie est l’utilisation de la technologie de cryptage des données et de documenst dans l’économie et lorsqu’elle est appliquée dans le domaine financier est appelé blockchain, soit un moyen de paiement virtuel dans laquelle il n’y aura pas de moyens de paiement classique comme la carte de crédit ou le m-banking (Mobile Banking).

Et d’ajouter que tout service ou produit peut être crypté et commercialisé sur internet, un domaine dans lequel la Tunisie est en retard. Il ya des pays qui ont mis un cadre réglementaire et une stratégie nationale comme le Maroc et l’Egypte qui a maintenant toute une stratégie appelée ” cashless economy” qui est une économie sans cash et la Tunisie ne doit pas être en retard.

Hassen a rappelé dans ce cadre que le Word Economic Forum a estimé que d’ici 2025, 10% du PIB mondial sera tributaire de la crypto-économie.

En Tunisie, la crypto-économie peut améliorer trois choses à savoir réduire l’informel, vu que cette technologie réduit l’utilisation du cash, principal moyen de paiement sur le marché informel, permettre d’améliorer l’inclusion financière vu que l’utilisation des moyens de paiement et l’inclusion financière de la population est encore faible, outre une disparité entre les régions.

La crypto économie permettra également d’améliorer l’environnement des affaires a-t-il encore dit.

Pour réussir la mise en place de cette économie Hassen a mis l’accent sur la nécessité d’élaborer un cadre réglementaire approprié pour les services financiers numériques, ajoutant que la BCT a mis en place un groupe de réflexion , mais il ne faut pas prendre beaucoup de temps car on peut être dépassé par d’autre pays.
Le conseiller exécutif de l’IACE a appelé à développer l’infrastructure des technologie de l’information et de communication et l’utilisation d’internet qui doivent être accessibles au niveau de tout le territoire, outre la consolidation des compétences et connaissances financières car les opérateurs financiers sont appelés à sdevront avoir les compétences pour pouvoir accompagner les entrepreneurs.

Le président de l’Association Professionnelle des banques, Ahmed El Karam a mis l’accent sur l’ absence totale et de réglementation et de régulation pour la crypto-monnaie dont les avantages sont notamment, la rapidité et l’absence totale des frais de transfert, des transferts non plafonnés et couvrant toute la planète et l’ensemble des agents économiques et le stockage sécurisée de l’information.

Toutefois des inconvénients se présentent par rapport aux pratiques actuelles, notamment en ce qui concerne les aspects liés à l’identification des opérateurs (qui achètent et qui vendent?/l’émetteur et le récepteur). Cette opacité, a- t-il avancé risque de favoriser le financement des opérations interdites ou illicites et l’utilisation de la monnaie cryptée pour la fraude, l’évasion fiscale et le financement du terrorisme.