Une coalition de la société civile de près de 50 associations, avec la participation d’un groupe d’experts venus défendre le service public de la santé et mettre fin à la détérioration des prestations sanitaires, a organisé un séminaire, samedi 11 courant à Hammamet, pour débattre autour de la question de sauvetage du service public de la santé.

A cette rencontre, la secrétaire d’Etat à la Santé, Sonia Ben Cheikh, a reconnu une dégradation de la situation dans les établissements hospitaliers publics, justifiant ainsi l’impératif d’une position unique pour sauver le secteur et préserver son rôle social important. Près de 80% des demandeurs de prestations sanitaires s’orientent vers le secteur public, a-t-elle souligné.

Ben Cheikh a mis en relief à cette occasion une concordance du diagnostic établi par la coalition de la société civile concernant le danger de la situation dans le service public de la santé, expliquant à ce propos qu’une telle situation est le résultat des années de cumul de multiples problèmes restés sans solution.

Sauver le service public de la santé est possible grâce à une bonne volonté des différents intervenants notamment le citoyen bénéficiaire du service, a-t-elle affirmé.

Parmi les priorités du ministère de la santé dans la période à venir figurent notamment des interventions d’urgence pour la mise à niveau de 184 services d’urgence dans les différentes régions du pays afin de promouvoir le service de la santé et répondre à la demande des patients dont le nombre est évalué à 6,780 millions de personnes par an.

Le ministère a démarré le processus de promotion des prestations sanitaires avec l’aménagement et l’équipement d’au moins trois centres intermédiaires de santé dans chaque gouvernorat qui compte notamment des services de consultations dans différentes spécialités, un laboratoire d’analyse, une unité de médecine dentaire et d’ophtalmologie, a encore dit Ben Cheikh.

Dans le but de garantir le principe de parité entre les régions, un programme de soutien des spécialités en médecine a été lancé grâce à un partenariat entre les hôpitaux universitaires et ceux des régions permettant ainsi de développer le taux de couverture des prestations sanitaires dans les régions allant de 38% à 92%, a encore mis en relief Ben Cheikh.

Selon Jamel Moslem, président de la Ligue tunisienne de défense des droits de l’Homme (LTDH) et un des représentants de la coalition de la société civile, le secteur public de la santé est en phase “d’effondrement” rendant ainsi nécessaire l’organisation d’une telle rencontre pour élaborer un ensemble de recommandation permettant de sauver le secteur.

TAP