La BEI accorde un prêt de 83 M€ à la Tunisie pour pour l’acquisition de rames du RFR

La Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé à la Tunisie un prêt de 83 millions d’euros (l’équivalent de 249 millions de dinars) pour soutenir la construction et la mise en service du nouveau Réseau ferroviaire rapide (RFR) qui permettra de doter la ville de Tunis d’un nouveau système de transport rapide sur 17 kilomètres.

Ce prêt souverain accordé à la Tunisie au profit de la Société des chemins de fer tunisiens (SNCFT) sera remboursé sur 30 ans avec une période de grâce de 3 ans et un taux d’intérêt de 0,5%. Il est cofinancé par l’Agence française de développement (16 millions d’euros) et la Banque allemande de coopération internationale (KFW).

Concrètement, ce financement permettra l’acquisition de 28 rames nécessaires au nouveau système de transport rapide, outre le financement de construction de nouvelles infrastructures essentielles à ce réseau comme un centre d’entretien et des zones de stationnement supplémentaires aux gares terminus.

L’accord de prêt a été signé jeudi 9 courant au cours d’une cérémonie tenue à Gammarth en marge du Tunisia investissement forum (TIF), par Zied Laadhari, ministre du Développement, de l’Investissement et de la Coopération internationale, et Flavia Palanza, directrice des opérations de prêt dans les pays du voisinage de la BEI, et Silka Statmann, directrice de l’énergie et de la logistique à la KFW.

Selon Flavia Palanza, cet accord, qui vise à doter la Tunisie d’infrastructures performantes, témoigne de l’engagement de la BEI en faveur de l’innovation. “Pour la BEI, c’est un projet très important pour deux raisons essentielles car premièrement, il répond à des objectifs communs à la Tunisie et à l’Union européenne, à savoir la décongestion de la ville de Tunis tout en offrant à la population l’accès à un transport public durable et tourné vers l’avenir qui aura un impact direct sur l’amélioration de leur vie quotidienne”, indiquera-t-elle.

Quant la deuxième raison, elle concerne l’environnement puisqu’il s’agit de financer un mode transport propre qui contribue à réduire les gaz à effets de serre.