Abdelmajid Ezzar : 85% des agriculteurs tunisiens ont un bas niveau d’instruction

85% des agriculteurs tunisiens ont un bas niveau d’instruction et 65% d’entre eux sont âgés de plus de 50 ans, a indiqué le président de l’UTAP, Abdelmajid Ezzar, jeudi, ajoutant que l’essor du secteur agricole est tributaire de la réintégration des jeunes dans cette activité et la mobilisation de la recherche scientifique, dans le dessein de rendre ce domaine plus productif et plus rentable.

Intervenant dans le cadre d’une rencontre sur le Concours de l’Innovation Agricole 2017, organisé en marge du SIAMAP, Ezzar a ajouté que les projets élaborés par les chercheurs doivent profiter à l’agriculteur, notamment dans la lutte contre la sécheresse ou la désertification, le traitement d’un certain nombre de pathologies, l’exploitation optimale des superficies agricoles (environ 5,3 millions de ha), ou encore l’amélioration du rendement des arbres fruitiers…

Dans ce cadre, il a cité l’exemple de l’olivier, faisant savoir que la moyenne de production de l’olivier en Tunisie est de l’ordre de 150 kg, alors que dans d’autres pays elle peut atteindre 500 kg. ” Si nous parvenons à améliorer la productivité de cette arbre, nous serons en mesure de multiplier notre récolte, ce qui permettra d’impulser l’économie du pays “, a-t-il noté.

De son côté, Hichem Ben Salem, directeur général de l’Institut de la recherche et de l’enseignement supérieur agricoles (IRESA), a souligné que le ministère de l’Agriculture ne réserve qu’un budget de 0,5% pour le financement de la recherche agricole.

Selon le responsable, les autorités doivent accorder plus d’attention à cette activité, qui permettra à la fois de résoudre les problèmes agricoles et de favoriser la création de nouveaux postes d’emploi.

” Les recherches doivent dépasser le stade de simples études académiques pour être exploitées dans des projets réels favorisant la création et le développement de la chaîne de valeur “, a-t-il développé.

La directrice à l’IRESA, Dalel Azzouz, a indiqué que ce concours s’inscrit dans le cadre du développement d’un partenariat fructueux entre le système de la recherche et le secteur agricole. L’objectif étant de choisir les meilleurs résultats de recherche porteurs d’idées d’entreprises dans les domaines de l’agriculture, du machinisme agricole et de l’agro-alimentaire.

Cinq projets ont été retenus dans le cadre de cette première édition du concours. Les trois premiers lauréats recevront des prix qui consisteront en des équipements de travail.