Un centre arabe de recherche et de formation en apiculture va voir le jour en Tunisie à l’initiative de l’Union des apiculteurs arabes. Ce projet sera présenté lors de la clôture du 13ème congrès de cette Union, qui se tient pour la première fois en Tunisie, du 27 au 30 octobre 2021.

Ouvrant ce congrès tenu en marge du Salon international de l’agriculture, du machinisme agricole et de la pêche (SIAMAP 2021), sur le thème “L’abeille est la solution”, le ministre de l’Agriculture, des Ressources hydrauliques et de la Pêche, Mahmoud Elyes Hamza, a indiqué que ce centre permettra de promouvoir le secteur de l’apiculture et de trouver les solutions à même d’atténuer les difficultés auxquelles les apiculteurs sont confrontés.

“Cette manifestation constitue une opportunité de prendre connaissance des nouveautés et des dernières évolutions technologiques qui s’opèrent dans ce domaine et de renforcer la coopération et le partenariat entre les apiculteurs arabes”, a t-il souligné.

De son côté, le représentant du Bureau sous-régional de la FAO pour l’Afrique du Nord, Mohamed Bengoumi, a pointé les obstacles auxquels fait face le secteur de l’apiculture dont l’usage excessif des pesticides, l’absence de programmes d’amélioration génétique des abeilles et de centres de formation continue, l’érosion, l’ampleur prise par les incendies de forets et l’absence de reboisement.

Il a fait état du déclin des populations d’abeilles à travers le monde de 40% en 2019, indiquant que ce déclin représente une menace sérieuse pour l’ensemble de plantes qui jouent un rôle essentiel pour le bien-être des humains.

Et de préciser que la valeur ajoutée du secteur de l’apiculture dans le monde a dépassé les 600 milliards de dollars en 2017.

Le responsable de la FAO a également, souligné le rôle joué par l’organisation pour soutenir les pays arabes, notamment ceux de l’Afrique du nord, dans l’objectif d’assurer une amélioration génétique des abeilles et préserver la souche de l’abeille jaune existante en Algérie et au Maroc.

L’organisation travaillera, par ailleurs, avec l’Union des apiculteurs arabes, les organisations internationales et les institutions financières à mettre en œuvre les recommandations qui seront issues de ce congrès.

Pour sa part, le président de l’Union des apiculteurs arabes, Fathi Bhiri, a exhorté les participants à ce congrès (entre 300 et 500 apiculteurs venant de plus de 20 pays) à tirer profit des compétences participant à cette édition pour développer leurs productions et préserver leurs activités, soulignant la contribution de l’apiculture dans la réalisation des objectifs de développement durable et la lutte contre la pauvreté.