Des changements seront introduits au niveau du programme du premier logement et soumis au gouvernement dans les plus brefs délais, a affirmé lundi, le ministre de l’Equipement, de l’Habitat et de l’Aménagement du territoire, Mohamed Salah Arfaoui.

Il a ajouté dans une déclaration à l’Agence TAP, en marge d’une journée d’étude sur les nouveautés du secteur de l’habitat organisée, que son département œuvre, actuellement, à l’identification des propositions pour revoir certaines dispositions de ce programme en collaboration avec les banques et les promoteurs immobiliers.

Pour sa part, le président de la Chambre syndicale nationale des promoteurs immobiliers, relevant de l’UTICA, Fahmi Chaâbane a souligné que le programme du premier logement n’a pas réalisé les résultats attendus, ajoutant qu’une compagne de commercialisation et de sensibilisation des citoyens à l’importance du programme et des moyens d’obtention du logement sera lancée et ce à partir du 15 octobre.

Le projet du premier logement n’a pas connu le succès escompté. Il a été boudé par les familles concernées dont les moyens financiers ne leur permettent pas d’avoir deux crédits en même temps, alors que les prix de l’immobilier flambent.

Le président de l’Association tunisienne professionnelle des banques et institutions financière Ahmed Karam avait affirmé le 28 septembre dernier, qu’une enveloppe de 50 millions de dinars seulement, ont été débourses par l’Etat pour le programme du premier logement, parmi les 200 millions de financement prévus.

Le ministère de l’équipement, de l’habitat et de l’aménagement du territoire étudie la possibilité d’augmenter le revenu plafonné de 10 à 15 fois le SMIG et le prolongement des délais de remboursement de 25 à 30 ans et le regroupement des deux crédits (financement propre et financement du logement) de manière à faciliter le remboursement aux citoyens, selon Arfaoui.

Le programme du premier logement lancé en février 2017, a pour objectif d’aider les familles appartenant à la classe moyenne (revenu mensuel brut variant entre 4,5 et 10 fois le SMIG) à avoir un logement dont le prix ne dépasse pas les 200 mille dinars.