L’Union tunisienne de l’industrie, du commerce et de l’artisanat (UTICA) met en garde contre un éventuel alourdissement des charges de l’entreprise avec des impôts supplémentaires ou des augmentations des contributions sociales, préférant donc son document-propositions sur les orientations de la loi des finances 2018.

Dans un communiqué rendu public jeudi 28 septembre à l’issue de la réunion de son bureau exécutif, le patronat estime nécessaire de changer l’approche adoptée dans l’élaboration des lois des finances, et impératif de mettre l’accent sur la dynamisation de l’économie, l’impulsion de l’investissement, la création d’emplois et le rétablissement de la confiance.

Le bureau exécutif de l’UTICA appelle à ne pas se limiter au rééquilibrage des finances publiques au détriment de la croissance économique seul garant de l’augmentation des recettes de l’Etat, et que que cette approche déjà adoptée par les gouvernements successifs n’a pas donné les résultats escomptés car cette approche a entraîné à chaque fois l’adoption de lois de finances complémentaires.

Augmenter les charges des entreprises portera préjudice à leur compétitivité, leur capacité d’investissement, au développement de leurs activités et, par conséquence, sur la création d’emplois, a avancé l’UTICA, appelant à fixer le niveau de la pression fiscale à celui de 2016.
Le patronat précise que l’instabilité fiscale aura un impact négatif sur l’investissement national et étranger et sur le rendement de l’entreprise, ce qui nécessite la révision, en collaboration avec l’UTICA, du régime forfaitaire en tenant compte des activités et métiers en difficulté.

Pour l’UTICA, il est nécessaire d’élargir l’assiette fiscale, de lutter fermement contre le commerce parallèle et la contrebande, d’identifier de véritables solutions pour l’insertion de ces activités dans le régime fiscal, de réduire les dépenses publiques et de maîtriser la gestion et la gouvernance des entreprises publiques et des Caisses sociales.

La centrale patronale recommande par ailleurs de mettre fin aux pertes enregistrées par les entreprises publiques et de préserver le pouvoir d’achat des catégories à faible revenu.