A la découverte du 9e Salon des hautes études et formations internationales

Des dizaines de jeunes étudiants ont visité, samedi 4 février, les différends stands de la 9e édition du Salon des hautes études et formations internationales, organisée à Tunis à l’initiative du cabinet Perspectives.

Rahma, étudiante en informatique, souhaiterait poursuivre ses études supérieures au Canada. Après un tour au Salon, elle se dit déçue. “Juste pour l’inscription, il faut que je paye une somme de 16.000 dinars, alors que dire pour les dépenses d’hébergement et autres?”, s’interroge-t-elle dans une déclaration à l’agence TAP.

Elle estime que les offres disponibles intéressent essentiellement les étudiants en management, marketing, commerce “mais pour l’informatique, il n’y a
pas beaucoup de choix”.

Noura est, quant à elle, étudiante en cycle préparatoire aux études d’ingénieurs. Elle affirme que la qualité des études en Tunisie ne l’intéresse plus et qu’elle aimerait poursuivre ses études à l’étranger quitte à changer de filière.

“En Tunisie, l’environnement universitaire n’est pas du tout motivant. Il n’y a pas d’activités, ni de clubs, ni un cadre pédagogique qui t’oriente et t’aide à faire ton choix”, déplore-t-elle.

Perdue et indécise, elle décide de s’informer au stand de l’école hôtelière de Lausanne, en Suisse. Chrytelle Daverio, la représentante de l’école, lui explique tout ce qu’il faut et répond à toutes ses questions. La jeune étudiante est séduite par la présentation qui lui est faite, mais à la fin de la discussion, son rêve tombe à l’eau. “Mon budget est limité à 20 mille dinars par an, mais pour étudier à l’école hôtelière de Lausanne, il me faut 90 mille dinars par an”, regrette-t-elle.

Pour Chrystelle Daverio, la qualité de l’enseignement dans cette école de renommée internationale est “incomparable” et “c’est tout à fait normal qu’elle soit chère”.

“C’est la plus ancienne école hôtelière au monde. Elle va avoir bientôt 125 ans. Nous avons 107 nationalités différentes et nous voyageons partout dans le monde pour recruter les meilleurs étudiants”, explique-t-elle.

Un peu plus loin, Chérif Alaoui, responsable de la communication à l’université Mohamed VI des sciences de la santé à Casablanca, au Maroc, présente son institution aux étudiants tunisiens.

“Nous avons déjà une dizaine d’étudiants tunisiens dans nos différentes facultés et ils ont fait preuve d’un sérieux remarquable. Nous avons aussi apprécié leur bon niveau intellectuel et leur maîtrise de la langue française, et c’est pour cette raison que nous sommes là pour séduire d’autres bacheliers tunisiens”, confie-t-il à l’agence TAP.

Il explique que les étudiants étrangers peuvent généralement bénéficier d’une bourse d’hébergement. Ils ont aussi le droit à une bourse de mérite si leurs notes sont bonnes.

“Au total, il va falloir mobiliser un budget d’environ 48.000 dinars par an pour les frais de scolarité, d’hébergement et de subsistance”, précise-t-il.

Selon Dora Ben Mlouka, directrice exécutive du Cabinet Perspectives, après le succès des précédentes éditions, les partenaires prestigieux tels Campus France, l’Ambassade du Canada, l’AIESEC et Erasmus ont de nouveau répondu présents à cette manifestation.

“Ce salon a pour objectifs essentiels d’informer les jeunes étudiants des opportunités d’études à l’étranger, et de les orienter vers les filières qui leur conviennent. Plus concrètement, les étudiants peuvent trouver des réponses et des conseils pratiques à toutes leurs questions concernant les modalités d’études à l’international, les séjours linguistiques à l’étranger, le choix d’un cursus de formation à dimension internationale, les possibilités de formation dans une université étrangère ou dans un établissement de haut niveau en Tunisie ayant une co-diplômation”, indique-t-elle.

En marge du salon, un test d’évaluation du niveau en anglais est organisé. Le gagnant pourra bénéficier d’un mois de formation gratuite en anglais.

PERSPECTIVES est un cabinet tunisien qui opère dans le domaine de la formation professionnelle et de l’orientation dans l’enseignement supérieur. Dirigé par des universitaires formés dans de grandes institutions d’enseignement supérieur en Tunisie, en France et aux Etats-Unis, sa mission est de contribuer au développement des savoirs et pratiques dans les organisations et d’accompagner professionnels et apprenants dans leurs choix de carrières.