Tunisie: L’autre Kasserine, celui qu’on ne veut pas nous montrerDepuis 6 ans, on ne cesse de nous rabâcher les oreilles avec les régions marginalisées. Campagnes médiatiques, discours populistes frisant la «populacerie» de la part de pseudo-leaders politiques, lesquels, faute de programmes conséquents, d’une vision et d’un programme éclairés pour une Tunisie en marche, préferent la facilité.

Que c’est facile de lancer des slogans a tout va sur une volonté délibérée de la part des autorités publiques d’ignorer certaines régions de la Tunisie. Comme si c’était aussi facile que cela de gommer des régions entieres de notre pays. Comme si nous vivions dans un régime d’apartheid. Alors que si l’on étudie bien le contexte tunisien, si l’on essaye d’évaluer les réussites et les échecs sur tout le territoire national sans parti pris, sans velléités opportunistes, nous réaliserons qu’en Tunisie, le concept de “régions défavorisées“ est dénué de sens.

Les faits sur le terrain le prouvent: sur tout le territoire national, il y a des “zones défavorisées“ dans chaque région partant du Grand Tunis jusqu’a Kébili en passant par Médenine, des cités nanties, d’autres pauvres.

Ce n’est pas propre a une région plutôt qu’a une autre. On parle tres souvent de la Cité El Zouhour a Kasserine, presque jamais de Hay Hlel, El Kabbaria, El Boudria et d’autres qui ceinturent le Grand Tunis; elles sont aussi pauvres, plus délaissées que beaucoup d’autres disséminées sur le territoire national.

Dans l’article ci-apres écrit par Pr Neziha Gouider-Khouja, les constats sont surprenants dans le sens ou ils nous édifient sur la réalité des choses et nous éclairent sur la volonté malsaine de certains nationaux de semer les graines de la discorde entre Tunisiens par leurs discours haineux et fratricides injustifiés.

Comment une “contre-enquete citoyenne” tord le cou a l’épouvantail de la «marginalisation des régions» et propose de s’attaquer a la réalité autrement

Le 11 septembre 2016 fera date. C’est une veille de l’Aid El Kbir. Ce jour-là, sept citoyens font un périple singulier de 1.000 kilomètres à l’intérieur de leur pays. Qui se révèlera être un voyage en eux-mêmes et en l’Autre. Ils reviennent de ce voyage avec des étoiles dans les yeux, de l’émotiondébordant du cœur. Et dans leurs têtes, des dizaines d’idées folles mais très réalistes et parfaitement réalisables, avec un peu de rigueur et pas forcément de grands flux financiers comme n’importe qui ne faisant pas partie de OAEEPV pourrait le croire. Et ils reviennent surtout avec des dizaines de questions. Dont une surtout: POURQUOI NE NOUS MONTRE-T-ON JAMAIS CE KASSERINE-LÀ?

Le présent article, le premier d’une série d’articles sur ce voyage, s’attachera à essayer de poser cette question et à y répondre. Cette question et sa réponse nous semblent avoir une importance majeure pour TOUS les Tunisiens.Pourquoi? Parce que ce que nous avons vu et entendu de la réalité dans la région de Kasserine est parfaitement transposable à toutes les régions, donc à tout le pays. Et permettrait dans l’avenir de poser la même question pour chaque région dite «marginalisée» en Tunisie et même pour les régions qui prétendument ne sont pas «marginalisées».

Nous estimons que les solutions actuelles proposées à ladite «marginalisation des régions» sont inadéquates, que le concept même de «marginalisation des régions» est erroné, presque fabriqué de toutes pièces (pourquoi? Nous y reviendrons), et que, en tant que faux concept, il ne peut enfanter que de fausses solutions.Ce qui, à nos yeux, pourrait expliquer, au moins en partie, l’inefficacité relative, pendant des décennies, de tous les plans de développement des régions.

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Qui sommes-nous pour parler ainsi?

Oui, nous ne sommes QUE des citoyens(ni journalistes, ni politiciens, ni experts, ni ONGistes). Oui, nous ne maîtrisons aucun des dossiers officiels, ni les chiffres. Oui, nous n’avons pas de compétences officielles dans la résolution des problèmes de macro-économie, etc.

Par contre, notre regard de citoyens sur le problème est neuf et notre analyse est documentée par autre chose que des chiffres.

Il faut espérer que cette analyse trouve un écho, surtout auprès des AUTRES CITOYENS tunisiens, la seule force vive aujourd’hui capable de renverser la vapeur dans ce pays où rien ne semble aller.

Pourquoi avons-nous décidé d’aller à Kasserine au lieu de –solution plus confortable- envoyer des dons?

L’effroyable accident qui a lieu à Khmouda le 31 août 2016 a soulevé la vague de solidarité habituelle entre Tunisiens.Les membres du Groupe pour la nouvelle culture citoyenne “OAEEPV“ se sont posé naturellement la question de comment contribuer à cet élan solidaire. D’où l’action citoyenne #HELPKASSERINE, 19ème action citoyenne du Groupe et qui s’est fixé une méthode et des impératifs: aller sur place voir par nous-mêmes, ce dont nos compatriotes avaient réellement besoin, coordonner avec les Kasserinois et les autorités locales pour cibler leurs besoins, et avant tout agir à tout prix pour éviter la déscolarisation des élèves des familles sinistrées et assurer leur rentrée scolaire.

Quelles craintes dans nos têtes avant le voyage?

Nos têtes, les jours précédant le départ, sont emplies de craintes et des «infos» véhiculées par les médias et les partis: la misère partout, l’insécurité partout, les infrastructures en piteux état, les contrebandiers, les terroristes, l’ombre redoutable du Mont Chaambi et celle de Jbel Sammama, le manque de moyens, le chômage, la paresse, la mentalité d’assistés, l’insalubrité, les gamins qui se suicident, les gamins qui se droguent, les responsables incompétents, etc. Autant d’images que celles que nous servent les médias et les représentants des partis, depuis des années et les seules que nous ayons sur la région.

Et nous avons réellement peur de ce voyage vers l’inconnu, ou tout du moins vers ce que nous «connaissons» ou croyons connaître de cette région. Le nombre de “braves”, pour cette raison (mais aussi pour d’autres raisons) ne cessera d’ailleurs de s’amenuiser au fur et à mesure du montage de l’action: nous passons de 21 à 7.

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Que trouvons-nous en réalité dans la région de Kasserine? 

Surprise! Nous allons, à chaque kilomètre, nous rendre compte de l’ampleur du «mensonge» qu’on nous sert. Allons dans les détails:

– Parlons INSÉCURITÉ

Si sentiment d’insécurité survient, ce sera ponctuellement, sur des tronçons de routes précis (entre Rouhiya et El Gsour, entre Rouhiya et Makthar par exemple), et ce sera dû à la tombée de la nuit et à la nature des lieux: routes isolées, entre les montagnes ou traversant de vastes plaines où on ne voit pas âme qui vive. Un peu comme sur n’importe quelle route de road-trip dans le monde. Sur le reste des mille kilomètres parcourus en un jour, le sentiment de sécurité complète nous accompagnera à chaque minute: nos forces de l’ordre harnachées de neuf, nettes, armées jusqu’aux dents sont omniprésentes et aimables, serviables et souriantes, même si elles nous ont arrêtés pour contrôle quinze fois au cours de ce périple. C’est de ce Kasserine-là, sécurisé, qu’on ne nous parle jamais.

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– Parlons INFRASTRUCTURES

Les routes menant à Kasserine et aux villages environnants sont les meilleures routes que nous ayons empruntées depuis des années: asphaltées de frais et larges, leurs abords nets et propres. C’est de ce Kasserine-là, où il y a des vraies belles routes, qu’on ne nous parle jamais.

L’hôpital régional de Kasserine, notre lieu de rendez-vous avec tous les responsables de la région que nous avons contactés, n’est pas plus vétuste que n’importe quel autre hôpital un peu ancien de Tunisie, il y manque des choses certes (et nous reviendrons avec un article dédié à la teneur de la discussion qui a eu lieu à l’hôpital). Mais il n’y manque certainement pas les ambulances, ni d’ailleurs les médicaments de première nécessité comme nous avait répondu laconiquement le cabinet du ministère de la Santé que nous avions contacté en premier. C’est de ce Kasserine-là, qui avance, qu’on ne nous parle jamais.

Le dispensaire de Khmouda est propret, un peu vétuste, un peu sous-équipé et surtout sous-approvisionné et un peu trop petit pour les 11.000 âmes qu’on nous dit qu’il dessert, mais pas plus mal nanti que n’importe quel dispensaire de Cité Ettadahmen ou Cité Ezzouhour. Et le personnel y fait de son mieux avec ce qu’il a. C’est de ce Kasserine-là, qui gère, qu’on ne nous parle jamais.

L’école primaire de Mraouna, un peu avant Khmouda, c’est toute une histoire que nous raconterons dans un prochain article, à part, car ce que nous y avons entendu et vu pourrait être emblématique des plaies principales du pays. Et aussi parce que le rapport de la vérité sur cette école nécessite un complément d’informations que nous essayons d’obtenir avant d’écrire quoi que ce soit. Toujours est-il qu’à peu de frais pour nous, avec un peu de bonne volonté de la part des concernés locaux, l’eau coupée depuis des mois y coulera de nouveau avant notre départ et un drapeau neuf y sera hissé. C’est de ce Kasserine-là, efficace et volontaire, qu’on ne nous parle jamais.

L'autre Kasserine (II) : Quelle adéquation entre les besoins de la région et les réponses qu'on peut y donner?

– Parlons INSALUBRITÉ

La région de Kasserine est plus propre que la capitale, et quand nous disons cela, nous savons de quoi nous parlons, nous qui avons passé une année à nettoyer et sillonner les différents quartiers de Tunis. Donc plus propre que Tunis, sauf pour des spots précis, comme partout ailleurs en Tunisie (décharges sauvages dans les lits des oueds). Certes, il y a des constructions anarchiques, mais pas plus ni pire qu’à La Marsa de Tunis. Certes, il y a des rues défoncées, non asphaltées, mais pas plus que dans toute zone de constructions anarchiques et nouvellement imposées par l’urbanisation sauvage qui gangrène tout le pays. C’est de ce Kasserine-là, qui ressemble à toutes les grandes villes de Tunisie, qu’on ne nous parle jamais.

– Parlons MISÈRE

Alors oui, il y a des familles dans le dénuement, dans l’isolement, dans le manque de tout et que de plus, la vie n’a pas épargné: un père cancéreux, une mère qui faisait vivre sa famille en vendant des figues de barbarie, et qui est décédée dans l’accident de Khmouda, et cinq enfants dont le puiné a quand même décroché le bac. Et dont les plus jeunes iront quand même à l’école ce 15 septembre. Alors, oui qu’on nous montre une seule région de Tunisie et du monde, où il n’y a PAS ce type de misère humaine et de dénuement. Pour cette famille en particulier, nous veillerons et les citoyens kasserinois qui nous ont fait visiter cette famille, y veilleront. Tout comme eux et nous avons pris l’engagement de veiller à la même chose pour d’autres familles. C’est de ce Kasserine-là, solidaire, qu’on ne nous parle jamais.

– Parlons CONTREBANDE

Toute la route est ponctuée de points de vente d’essence de contrebande. Oui. Au vu et au su de tous, y compris des autorités locales. Un seul constat: sur des dizaines de kilomètres à la ronde, ayant épuisé le plein fait à Tunis, nous n’avons pas trouvé une seule station d’essence pour nous approvisionner, alors que nous étions au milieu de nulle part, alors que nous étions perdus, entre Kasserine et El Gsour. Il a fallu qu’on retourne à Sbeitla dans un kiosque, pour faire le plein qui nous permettait de rentrer à Tunis.

Aucune conclusion hâtive à en tirer sur l’épineux sujet de la contrebande mais deux questions: pourquoi n’y a-t-il pas de stations d’essence normales pour les citoyens qui ne veulent pas acheter de la contrebande? Pourquoi la signalisation routière est pauvre, quasi-absente, entre les villages au point qu’on s’est perdus plusieurs fois dans la journée bien que nous disposions de cartes routières? C’est de ce problème-là, de Kasserine et d’ailleurs, qu’on ne nous parle jamais.

– Parlons des KASSERINOIS 

La région de Kasserine est certes montagneuse, mais elle est aussi faite de plaines verdoyantes. Le paysage est ponctué de sénias, arborisées à perte de vue, bien clôturées, abritant des petites maisons élégantes. C’est de ce Kasserine-là, bien tenu, qu’on ne nous parle jamais.

Les autorités locales et régionales de Kasserine (éducation, santé, Croissant rouge, municipalité, responsables ruraux, délégués …) sont des hommes et des femmes investis de leur mission, connaissant au plus petit détail les vrais besoins de leur région, répondant honnêtement et ouvertement à toutes nos questions. Ils sont venus, ils sont TOUS là, ce dimanche, ce férié, cette veille de Aid Kebir. Et pourtant, nous ne sommes pas une délégation officielle, ni des grosses pointures, ni des journalistes. Nous ne sommes «que» des citoyens, compatriotes venus exposer clairement leur objectif: aider en collant au plus près à des besoins précis et dans la durée. C’est de ce Kasserine-là, compétent, présent, efficace, qu’on ne nous parle jamais./p>

Les Kasserinois que nous avons rencontrés (plus d’une centaine) sont des Tunisiens comme les autres: ouverts, hospitaliers, souriants même au pire de la pauvreté, généreux. Une jeune kasserinoise s’ouvre à la plus jeune citoyenne de notre groupe qui la félicite du raffinement et de la beauté de la sénia où vit cette jeune fille: «Nous sommes beaucoup de Kasserinois à aimer la beauté, la propreté, l’ordre, le raffinement, la nature, le travail. Nous aimons notre région et ne voulons pas la quitter pour la capitale. Mais on ne nous interroge jamais, les journalistes ne viennent pas nous voir. Ils montrent toujours Kasserine pauvre, violente, agressive, paresseuse, sale, démunie. Ils ne montrent que ceux qui réclament et revendiquent. Ils ne montrent jamais ceux qui bossent et qui font avancer leur région».

Propos confirmés par le responsable régional de l’éducation: La région de Kasserine détient des palmarès en culture (musique en particulier) et en sport au niveau national. Quelqu’un le sait-il? Quelqu’un en a-t-il entendu parler dans les médias? C’est de ce Kasserine-là, qui développe sa région et qui l’aime sans bruit, qu’on ne nous parle jamais.

– Parlons de CHAAMBI

Tout au long de la journée, la silhouette du mont Chaambi se profilera à l’horizon, pour nous, lourde des menaces réelles que nous connaissons. Jusqu’au moment où, en fin de journée, nos accompagnateurs Kasserinois nous proposent d’y aller. Et là, la délégation de citoyens découvre un autre Chaambi: une nature fabuleuse, un calme serein… et au pied du mont qui nous faisait peur, un centre d’hydrothérapie par les eaux minérales, un centre équestre et un café, dont nous ignorions, comme la majorité des Tunisiens, jusqu’à l’existence. C’est de ce Chaambi-là, élégant, bon vivant, qu’on ne nous parle jamais.

En quoi notre “contre-enquête” citoyenne tord-elle le cou à l’épouvantail de la «marginalisation des régions» et propose de s’attaquer à la réalité autrement?

Ayant fait les constats énumérés plus haut, qui vont tous à l’encontre du cliché acquis pour tous les Tunisiens, de «marginalisation voulue» qu’on nous donne de la région de Kasserine, voici deux autres constats, relevés rien que sur la route du retour.

– Certaines routes desservant des petites localités sont en mauvais état, mal entretenues, mais pas plus qu’ailleurs en Tunisie. La ville de Makhtar, à quelques dizaines de kilomètres de la ville de Kasserine, est plutôt sale par rapport à ce qu’on a vu ailleurs, mais c’est fin de jour de marché et les rues sont aussi sales (mais pas plus) que celles des abords du marché du Bardo, à côté des aqueducs romains, à quelques encablures du centre du pouvoir, l’ARP (il s’agit, rappelons-le, de la REGION de Tunis).

Précision importante, pour enterrer dans nos têtes la notion de «RÉGIONS marginalisées»: Makthar, c’est la RÉGION de Siliana. 

Bon, eh bien, à ces critères-là TOUTE la Tunisie est une RÉGION marginalisée. 

– Cette notion n’existe que dans nos têtes, en voici la preuve: alors que nos yeux sont encore pleins de la vérité sur Kasserine, nous nous arrêtons à Bargou (REGION de Siliana), dans une famille qui sait que nous revenons d’une action citoyenne à Kasserine. Les membres de cette famille, qui pensent dur comme fer que ce sont plutôt eux qui vivent dans une REGION marginalisée, nous sortent les clichés avec lesquels nous avons nous-mêmes quitté Tunis: Kasserine la paresse, Kasserine la contrebande, Kasserine ceci, Kasserine cela… Oh non! Arrêtons la division du pays. Arrêtons la division des Tunisiens. Tordons le cou à ce cliché éculé de “région marginalisée” et de région plus marginalisée que d’autres. Une espèce de surenchère (très vendeuse en politique) à qui est le plus marginalisé (et par qui d’ailleurs?).

Nous sommes ainsi amenés à nous poser et à poser à tous, quelques questions:

· Pourquoi cette croyance est-elle maintenue dans l’esprit de tous? Quels bénéfices? Pour qui? Quel journalisme pour parler de la réalité? Est-ce pour le maintien d’une région sous la psychologie de la tutelle et de l’assistance (alors que ses habitants ont tout pour réussir par eux-mêmes)? Est-ce pour commercer avec la misère humaine qui serait plus vendeuse dans une région que dans un autre? QUI A INTERET A MAINTENIR CETTE IMAGE DE LA REGION DE KASSERINE ET DE TOUTE REGION DITE «MARGINALISÉE»? 

· Pour nous, il n’y pas de RÉGION marginalisée, il y a, comme partout en Tunisie, des ZONES défavorisées, à aider à tout prix, mais AUTREMENT qu’en stigmatisant une région entière et en culpabilisant un pays entier.

Comment faire pour que les autorités locales et régionales qui se démènent pour se faire entendre sur leurs vrais besoins soient entendues et qu’on arrête de les inonder de dons qui –à quelques rares exceptions- ne servant qu’à calmer les fringales de solidarité citoyenne, officielle ou politique, de ceux qui donnent?

Toute la Tunisie est belle. Toute la Tunisie regorge de ressources humaines et matérielles, mal gérées, partout, sans distinction de région. Toute la Tunisie compte des sites et zones défavorisées, partout sans distinction de région.

Ayant livré ces postulats à la réflexion des lecteurs, nous allons continuer en rédigeant des articles sur chaque point précis soulevé ici, avec les détails sur chaque volet et sur notre vision de citoyens sur les problèmes de nos concitoyens, et ce que nous pensons être les moyens concrets d’y remédier.

Travaillons à changer cela, en changeant d’abord la position du problème. Un certain Moncef Bouchrara, entrepreneur social et pionnier de la culture citoyenne, répète souvent ceci: «Problem setting is more important than problem solving». Notre groupe s’attachera à poser le problème de la manière qui permettra à chacun d’aider à trouver les vraies solutions.