Tourisme : Afif Kchouk maintient le MIT contre vents et marées

Désormais rendez-vous incontournable des professionnels de l’industrie touristique, le Marché International du Tourisme (MIT) subit le contrecoup de l’attaque de Ben Guerdane, avec notamment la baisse du nombre d’exposants. Mais son organisateur n’a pas voulu se résigner à baisser les bras. 

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Bien implanté depuis plus vingt ans dans le paysage de l’industrie touristique tunisienne, le Marché International du Tourisme (MIT) ne va pas en sortir. Parole de Afif Kchouk, fondateur de cette manifestation. Qui, il l’a clamé haut et fort lors d’une conférence de presse, jeudi 31 mars 2016, demeure déterminé à poursuivre cette aventure engagée il y a vingt-et-un an, et ce en dépit d’une conjoncture très difficile. De fait, la vingt-deuxième édition de cette manifestation se tient du 6 au 9 avril au Parc des expositions de Tunis au Kram, avec pour mot d’ordre «le tourisme tunisien pour les Tunisiens».

Afif Kchouk a maintenu l’engagement que constitue l’organisation de ce rendez-vous annuel des professionnels de l’industrie touristique pour l’aider à surmonter un tant soit peu les difficultés auxquelles ils sont confrontés actuellement. Pour cela, il a même avancé d’un mois la date du Salon qui se tient habituellement en mai de chaque année.

Mais il n’a pas été facile pour l’organisateur du MIT de ne pas faire faux bond. «Le coup de Ben Guerdane a compliqué davantage les choses, reconnaît-t-il. Cette année, nous avons été confrontés à des difficultés et nous avons moins d’exposants que prévu», regrette M. Kchouk, éditeur et hôtelier, en plus d’être organisateur dudit Salon.

Pour surmonter ces difficultés, du moins en partie, et sauver les meubles, il est d’abord demeuré fidèle au schéma qu’il a élaboré et mis en place depuis cinq ans. Après le 14 janvier 2011, et face à l’incertitude générée par la phase d’instabilité dans laquelle le pays est entré après la chute du régime Ben Ali, «nous avions le choix entre deux options: disparaître ou nous développer en élargissant l’objet du Salon». Afif Kchouk a choisi la deuxième option. Depuis, le MIT n’est plus un seul Salon mais cinq: le MIT lui-même, Boat Show, Horeca Expo, Spa Expo et Golf Show.

Cette idée ne constitue pas à probablement parler une invention, puisque «la démarche est aujourd’hui adoptée à l’échelle mondiale», souligne l’organisateur du MIT.

Ensuite, Afif Kchouk s’est démené comme un beau diable pour attirer le maximum d’exposants. Ses efforts n’ont probablement pas été vains puisqu’ils lui ont permis de ramener au bercail deux exposants importants qui avaient cessé depuis quelques années de participer à cette manifestation: la Fédération tunisienne de l’hôtellerie -l’organisation historique des hôteliers- et la Société tunisienne de Banque (STB) -la banque la plus engagée dans le secteur touristique.

Le MIT enregistre d’ailleurs un autre retour –celui de l’Egypte- et deux «premières», du Groupement professionnel du tourisme (GPT), relevant de la Confédération des entreprises citoyennes de Tunisie, et de l’agence Vietnam Tourisme.