Le président de la République, Béji Caid Essebsi, pourrait se baser sur l’article 80 de la Constitution pour prendre des mesures nécessaires pour lutter contre le terrorisme. Selon cet article, «en cas de péril imminent menaçant la sécurité ou l’indépendance du pays et entravant le fonctionnement régulier des pouvoirs publics, le président de la République peut prendre les mesures requises par ces circonstances exceptionnelles après consultation du chef du gouvernement, du président de l’Assemblée des représentants du peuple et information du président de la Cour constitutionnelle». Mais «nous n’en sommes pas encore là», a-t-il assuré lors de sa visite à la Caserne d’El Aouina à Tunis.
Béji Caid Essebsi s’était rendu, dans la matinée, à la la Caserne de l’Aouina pour superviser la situation à Ben Guerdane, suite à des attaques simultanées contre des districts de la Garde et de la sécurité nationales et d’une caserne militaire. Pour Caid Essebsi, «il s’agit d’une attaque sans précédent, organisée et coordonnée pour, éventuellement, contrôler la région et y annoncer une nouvelle wilaya (province)». «Le peuple tunisien doit être mobilisé pour affronter cette guerre; il doit être fier des institutions sécuritaire et militaire».
Les unités de l’Armée, de la Garde nationale et de la Douane étaient préparées à cette éventualité, a dit Caid Essebsi. «Ce qui s’est passé était peut-être prévisible, mais pas avec cette envergure». Les habitants du Sud sont «le soutien de l’Etat», ils s’exposent au danger pour combattre le terrorisme, a affirmé le président de la République. Les Libyens ne sont pas concernés par la décision «nécessaire» de fermer les frontières, a-t-il affirmé.
