Economie : Les commerçants contre le centre-ville de Tunis érigé en “forteresse”

Par : TAP

L’Union régionale de l’industrie, du commerce et de l’artisanat de Tunis (URICA) tire la sonnette d’alarme et appelle le gouvernement à prendre des mesures urgentes pour lutter contre la prolifération du commerce parallèle dans le centre-ville et à rouvrir les grandes avenues de la capitale à la circulation.

Lors d’un point de presse organisé à Tunis, mercredi 11 novembre, Abdelmonem Fitouri, président de l’URICA de Tunis, a souligné qu’en raison de l’accroissement du commerce parallèle dans le centre-ville, plusieurs commerces ont fermé et d’autres sont menacés de ruine.

“Aujourd’hui, les commerçants de Tunis n’arrivent plus à payer leurs impôts ni à verser les salaires de leurs employés. Le commerce parallèle, dont les produits sont d’origine inconnue, connaît actuellement une prolifération sans précédent au détriment du commerce organisé et légal”, regrette-t-il.

“Il faut que le gouvernement applique la loi et prenne des mesures urgentes pour stopper ce fléau qui frappe de plein fouet l’économie nationale et finance les réseaux terroristes et du crime organisé”, a-t-il déploré.

Il a, en outre, appelé à prendre des mesures en faveur des petits artisans dont le capital ne dépasse pas les 300 et 400 dinars. Ce secteur agonise notamment après les attentats terroristes survenus en Tunisie. Selon lui, la création d’emplois est le seul moyen de lutter contre le terrorisme qui recrute de jeunes chômeurs désespérés.

Pour sa part, Samir Chérif, membre du bureau exécutif de l’URICA de Tunis, a appelé à l’ouverture des avenues Habib Bourguiba, Jamel Abdennaceur et Radhia Haddad de Tunis, et l’enlèvement des fils barbelés et de toutes les barrières pour redynamiser la ville.

“La fermeture des artères principales de la ville de Tunis à la circulation a empiré la crise des commerçants et a diminué l’activité économique et commerciale à la capitale et peut laisser une impression négative aux touristes visitant notre pays”, a-t-il dit.