Le Sénat américain a dernièrement voté un amendement qui risque de compromettre un nouveau mandat de l’Exim Bank. Le Parlement américain, majoritairement républicain, souhaiterait faire disparaître cette banque qui est l’un des instruments majeurs de la politique de commerce extérieure du président Obama.
En effet, l’une des promesses les plus importantes faites lors de la rencontre de juillet 2014 à Washington entre leaders africains et américains consistait à apporter une réponse au gap énergétique que connaît le continent. Sur les 7 milliards $ promis par l’administration américaine, 5 étaient censés être garantis par Exim Bank US qui, le 30 juin 2015, a subi un coup d’arrêt, alors que seulement 132 millions $ de garanties de financement avaient été accordés dans le cadre de ce projet…
Selon un rapport des services de recherche du Congrès américain, l’institution est devenue entre-temps un important instrument du commerce des produits et services américains à destination de l’Afrique. Il ressort par exemple du document, qu’en 2013, le montant des transactions garanties par elle était de 604 millions $. En 2014, cet indicateur culminait déjà à 2,05 milliards $.
D’autres experts pensent que ne pas reconduire la Banque serait une erreur à l’égard d’Afrique qui met désormais en compétition plusieurs bailleurs de fonds, et dont le plus important est aujourd’hui la Chine.
Source : agenceecofin.com
