Réparations de guerre : Berlin entrouvre la porte à Athènes

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ènes, le 12 mars 2015 (Photo : Aris Messinis)

[19/03/2015 14:42:00] Berlin (AFP) Un membre du gouvernement allemand a proposé jeudi d’augmenter la contribution de Berlin à un fonds germano-grec, esquissant une première tentative de compromis sur les réparations de guerre exigées par Athènes.

“Si notre proposition rencontre un intérêt suffisant de la partie grecque, je suis ouvert à un réajustement” du Fonds d’avenir germano-grec créé en 2014, a déclaré le Secrétaire d’Etat aux Affaires étrangères, le social-démocrate Michael Roth, au journal économique Handelsblatt.

Un député conservateur, Roderich Kiesewetter, avait déjà proposé d’augmenter le budget de ce fonds, doté d’un million d’euros par an et destiné à financer des projets économiques et sociaux en Grèce, en plein débat sur les réparations de guerre.

Le montant des réparations éventuelles réclamées pourrait atteindre 162 milliards d’euros, soit peu ou prou la moitié de la gigantesque dette du pays, selon des chiffres circulant à Athènes. Le prêt forcé datant de l’occupation nazie de la Grèce est quant à lui évalué à 11 milliards d’euros, en Grèce.

Alors que le gouvernement allemand a maintes fois exclu toute indemnisation, plusieurs responsables des Verts se sont prononcés pour un geste de Berlin à l’égard d’Athènes, réclamant la création d’une Fondation pour les victimes grecques du nazisme.

Le Premier ministre grec, Alexis Tsipras, a estimé début février que son gouvernement avait “une obligation historique” et “morale” à réclamer une compensation pour les destructions de la Seconde guerre mondiale, ainsi que le remboursement d’un prêt forcé octroyé aux nazis.

“Tous ces sujets ont été définitivement réglés juridiquement avec le traité 2 plus 4” signé en 1990 entre les deux Allemagne et les Alliés, qui renonçaient alors à leurs droits sur les vaincus de 1945, traité qui fut approuvé par la Grèce, avait répliqué le 9 février le ministre allemand de l’Economie Sigmar Gabriel.