Jeux vidéo : à Londres ou ailleurs, la chasse aux monstres est partout

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à Madrid (Photo : Sebastien Berda)

[24/02/2015 17:24:10] Paris (AFP) A Londres durant l’époque victorienne ou sur une lointaine planète hostile, le monde du jeu vidéo invite les joueurs à une chasse aux monstres, quand ils ne doivent pas survivre dans une zone de guerre.

– The Order: 1886

Londres, à la fin du XIXe siècle. La ville est le théâtre d’événements étranges mais les chevaliers de la Table ronde veillent sur sa sécurité.

Aux commandes de l’un d’entre eux, Galahad, le joueur affronte différentes menaces. A mi-chemin entre film interactif et jeu vidéo, cette production fait se succéder affrontements armés où il faut éliminer les ennemis et séquences où il faut appuyer au bon moment sur une touche de la manette pour avancer.

Piochant ses influences dans beaucoup d’autres titres, “The Order: 1886” parvient, sans être très original, à demeurer plaisant à parcourir. Offrant moins de liberté qu’un jeu en monde ouvert comme “Assassin’s Creed”, il réussit néanmoins à maintenir l’attention du joueur grâce à un rythme maîtrisé.

Sur fond de légende arthurienne, ce titre fait aussi intervenir des personnages ayant réellement existé à l’époque où il se déroule, à l’image du savant du 19ème siècle Nikola Tesla, transformé en inventeur de gadgets.

“Nous avons mélangé beaucoup de sources d’inspiration mais en essayant toujours de faire en sorte que notre travail ait l’air réaliste grâce à des éléments qui le raccrochent au monde réel”, a expliqué à l’AFP le créateur du jeu, Ru Weerasuriya, du studio américain Ready At Dawn.

Vitrine technologique de la Playstation 4, son oeuvre se démarque aussi par la qualité de sa réalisation, en proposant ce qui se fait actuellement de mieux dans l’industrie du jeu vidéo.

(“The Order: 1886” – Développé par Ready At Dawn – Disponible sur Playstation 4)

– Evolve

Dans le domaine des jeux de tir en ligne, rares sont les titres qui tentent d’innover. “Evolve” fait partie de ceux-là en s’appuyant sur des duels dits asymétriques.

En l’occurrence, il s’agit d’affrontements regroupant cinq personnes: quatre d’entre elles incarnent des humains et font équipe afin de gagner face à la cinquième, qui dirige un monstre surpuissant.

L?intérêt de cette production vient du fait que chacun des protagonistes dispose de compétences propres.

Faible au départ, le monstre doit se montrer aussi discret que possible, le temps de gagner en puissance en mangeant la faune qui peuple la planète Shear.

De leur côté, les humains peuvent le pister, le bloquer dans une zone, l’affaiblir grâce à leurs armes ou soigner leurs coéquipiers quand la situation devient critique.

Par conséquent, la communication est un élément essentiel dans leur équipe, sous peine de voir le monstre les éliminer et gagner facilement la partie.

De nouveaux monstres et humains sont débloqués au fil de la progression, ce qui allonge la durée de vie.

Très beau, grâce à une direction artistique soignée, “Evolve” peut aussi être joué seul mais il perd alors grandement de son intérêt.

(“Evolve” – Développé par Turtle Rock Studios – Disponible par Playstation 4, Xbox One et PC)

– This War of Mine

Comment survivre quand on est un civil dans une zone ravagée par la guerre ? En plongeant le joueur dans une histoire inspirée du siège de Sarajevo, “This War of Mine” tente de répondre à cette question rarement abordée dans le jeu vidéo.

Dirigeant un groupe de survivants dans un bâtiment en ruines, il doit les guider au quotidien, entre recherche de nourriture, maladies ou encore manque de sommeil. Pour cela, il dispose des éléments laissés dans sa demeure mais peut aussi aller piller ses voisins la nuit.

Ceci lui permet de fabriquer des lits, des médicaments ou encore de quoi cuire ses aliments afin d’améliorer un peu le quotidien de ses personnages.

Mais ce titre va plus loin que cet unique aspect de gestion: chaque pillage peut être l’occasion de tomber sur un autre habitant, rencontre qui peut se dénouer amicalement ou en affrontement. Chaque action a ensuite des conséquences sur le moral des troupes et il n’est pas rare de les voir basculer dans un état dépressif.

Les graphismes en noir et blanc en vue de côté, avec un style crayonné, sont très réussis et renforcent l’atmosphère pesante.

(“This War of Mine” – Développé par 11bit Studios – Disponible sur PC)