Droits d’auteur : le numérique reste marginal

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érique progressent fortement dans le monde mais restent marginaux en représentant seulement 5% du total (Photo : Fred Dufour)

[10/02/2015 12:47:08] Paris (AFP) Les droits d’auteurs issus du numérique progressent fortement dans le monde mais restent marginaux en représentant seulement 5% du total, selon le rapport 2015 de la Confédération internationale des Sociétés d’Auteurs et compositeurs (Cisac) publié mardi.

Malgré une progression de 25% par rapport à l’année précédente et un seuil de 380 millions d’euros atteint en 2013, les droits issus du numérique, en dépit d’un “potentiel considérable”, ne représentent que 5% du montant total des droits perçus par les 230 sociétés membres de la Cisac dans 120 pays.

Une des “priorités reste donc de garantir que les créateurs du monde entier touchent une part plus équitable des transactions du marché en ligne”, souligne Gadi Oron, son directeur général.

Au total, avec près de 7,8 milliards d’euros, le montant des droits d’auteurs perçus dans le monde reste stable, observe le rapport. La musique génère le plus de droits (87% du total des perceptions) parmi l’ensemble des répertoires artistiques (audiovisuel, art dramatique, littérature et arts visuels).

Le secteur de la musique enregistrée étant le premier fournisseurs de droits, l’évolution de la musique en ligne est donc surveillée avec attention par les sociétés d’auteurs. Le point de basculement vers le numérique se rapproche: selon la fédération internationale de l’industrie phonographique (IFPI), 38,6% du montant total des droits perçus pour la musique enregistrée provenaient en 2013 de sources numérique, conte 35,6% l’année précédente.

Le streaming musical a le vent en poupe: 60 millions de personnes à travers le monde utilisent aujourd’hui Spotify, le numéro un de la musique en ligne.

La transition numérique et l’essor du piratage qui l’accompagne se sont traduits par un léger recul des revenus générés par la musique enregistrée (6,765 milliards d’euros contre 6,8 milliards en 2012), note la Cisac.

“Dès lors les artistes interprètes ont commencé à dépendre davantage de leurs prestations live pour obtenir des revenus”: le secteur de la musique live a le vent en poupe, comme le montre la hausse de 4,5% des revenus perçus par les sociétés membres de la Cisac en 2013.

Le succès “inégalé” des concerts et festivals génère des revenus dont profitent désormais davantage les artistes “plus affutés”, mais “les auteurs peinent encore à tirer partie de ces avantages, car leur rémunération est souvent liée à la valeur nominale du billet”, note le rapport. La part de la valeur du billet qui sert à rémunérer les auteurs varie en outre de 3 à 7% en Europe.