
Dans une interview accordée à l’Agence TAP, M. Ben Hammouda a souligné cependant que la politique adoptée, actuellement, fait des couches sociales aisées -qui consomment plus que les autres les produits subventionnés-, les principaux bénéficiaires de la compensation, ce qui est en contradiction avec les objectifs assignés à la Caisse générale de compensation (CGC).
En effet, selon des études réalisées par la Tunisie en collaboration avec des institutions internationales, à l’instar de la Banque africaine du développement (BAD), les couches démunies ne bénéficient que de 9,2% des dépenses de compensation des produits alimentaires. En outre, 20% de la population la plus pauvre ne bénéficient que de 15% des dépenses de compensation des hydrocarbures.
De ce fait, le gouvernement oeuvre actuellement, indique le ministre des Finances, dans le cadre d’une commission ministérielle, à assurer un meilleur ciblage des catégories ayant droit à la compensation, à travers la préparation de l’identifiant social unique pour chaque citoyen. Cet identifiant comprend toutes les données relatives au citoyen, notamment la situation sociale, fiscale et bancaire, de manière à lui permettre de bénéficier des différents services administratifs.
Le gouvernement étudie, par ailleurs, plusieurs scénarios relatifs à l’utilisation de cet identifiant dans le ciblage de la compensation, en s’inspirant des expériences de la Jordanie et du Maroc, a précisé M. Ben Hammouda.
Selon lui, l’actuel gouvernement s’est attelé à réduire les dépenses de la compensation notamment celles destinées à l’énergie, lesquelles sont passées de 3,7 milliards de dinars en 2013 à 2,57 milliards de dinars en 2014 (seulement environ 550 MDT en 2010). En 2014, les dépenses de compensation destinées aux produits alimentaires ont atteint 1 milliard de dinars.
A suivre


