Tilly-Sabco : décision du tribunal de commerce de Brest le 30 septembre

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éléguée syndicale CGT de Tilly-Sabco Corinne Nicole devant la presse à Brest le 23 septembre 2014 (Photo : Fred Tanneau)

[23/09/2014 15:02:28] Brest (AFP) La décision sur l’avenir de l’abattoir de volailles Tilly-Sabco, dont le PDG avait annoncé lundi l’état de cessation de paiement, sera rendue le 30 septembre, a-t-on appris de source syndicale, à l’issue d’une audience du tribunal de commerce de Brest.

“La décision du tribunal est mise en délibéré et nous aurons une réponse le 30 septembre”, a indiqué à la presse, au terme de l’audience, Corinne Nicole, délégué CGT de l’entreprise qui emploie 326 personnes à Guerlesquin (Finistère) et dont dépend un millier d’emplois.

Le tribunal, qui va placer l’entreprise en liquidation judiciaire, devra décider s’il accepte ou non d’accorder un délai supplémentaire à l’entreprise, qui n’a pas réussi à conduire à son terme le plan de continuation en cours.

Tilly-Sabco demande un délai “pour favoriser l’émergence d’un projet de reprise le plus abouti possible”.

“On a eu une très bonne écoute au niveau des demandes qui ont été faites”, a estimé Corinne Nicole. “On a eu la possibilité de s’exprimer et de dire tout ce qu’on avait sur le coeur et on a vu la réaction des gens qui ont bien compris que les salariés de Tilly-Sabco étaient des gens courageux qui voulaient garder leur travail”, a-t-elle poursuivi.

Le patron du groupe, Daniel Sauvaget, avait annoncé lundi à ses salariés sous le choc l’état de cessation de paiement de leur entreprise.

Les difficultés de l’abattoir, dont 80% de la production était destinée au Moyen-Orient, principalement à la péninsule arabique, remontent à la suppression en 2013 des aides européennes à l’exportation pour les poulets congelés (les restitutions), qui soutenaient la filière à hauteur de 55 millions d’euros par an.

Quelque 200 personnes, pour la plupart des salariés de l’entreprise, se sont rassemblées mardi devant les locaux abritant le tribunal. “Il reste encore sept jours à attendre (…), on a besoin que ce soit plus rapide, ça fait déjà un an et demi qu’on est dedans…” a réagi Angelika Maillet, 27 ans, en CDI chez Tilly-Sabco depuis un an et demi. “La semaine va être compliquée, on ne va pas bien dormir et puis on va encore attendre et encore avoir de l’espoir comme d’habitude”, a-t-elle poursuivi, résignée.