Euro fort et dépréciations ont plombé les résultats du CAC 40 en 2013

6017b163251d2c65b1e9f396a3be049521d61cdd.jpg
ût 2011 (Photo : Bertrand Guay)

[24/06/2014 12:01:32] Paris (AFP) Les résultats des entreprises françaises du CAC 40 ont été plombés en 2013 à la fois par l’euro fort et des dépréciations d’actifs record, selon une étude du cabinet de conseil Ricol Lasteyrie publiée mardi.

“La valorisation boursière montre un optimisme qui contraste avec des indicateurs financiers encore décevants”, résume Jean-Charles de Lasteyrie, directeur général de Ricol Lasteyrie Corporate Finance, cité dans un communiqué.

Si le CAC 40 a bondi de 18% en 2013, les résultats des entreprises composant l’indice vedette parisien sont beaucoup moins reluisants.

Premier écueil, l’euro fort a pénalisé l’activité de ces grands groupes, entraînant une baisse de 2 à 3% du chiffre d’affaires des entreprises du CAC 40.

Les changes ont eu un impact négatif de 17 milliards d’euros soit 2,5% du chiffre d’affaires pour 26 sociétés donnant l’information, contre un impact positif de 11 milliards en 2012.

Un autre facteur a lourdement pesé sur les comptes des entreprises du CAC 40, à savoir les dépréciations d’actifs, qui ont atteint un nouveau record en 2013, à 23,7 milliards d’euros, après avoir déjà affecté les résultats un an plus tôt.

Du fait des changes et des dépréciations, le résultat net global des entreprises du CAC 40 a reculé de 10% en 2013, pour une marge opérationnelle tombant de 8,2% à 6,9% (hors banques et assurances).

Par ailleurs, la hausse de la Bourse de Paris a permis à la capitalisation boursière du CAC 40 d’atteindre 1,37 fois le montant des fonds propres, soit le ratio le plus élevé depuis la crise de 2008.

La capitalisation boursière de l’indice n’avait toutefois pas retrouvé à fin 1013 son niveau d’avant-crise.

L’étude estime ainsi que la remontée des cours reflète avant tout une meilleure perception des investisseurs envers la zone euro, plutôt que l’amélioration des performances financières.

Pour réaliser cette étude, le cabinet a utilisé les rapports annuels et documents de référence des sociétés du CAC 40 ou réalisé des calculs à partir des chiffres publiés par ces dernières.