Hakim Ben Hammouda, ministre de l’Economie et des Finances, estime urgent de lancer des projets tunisiens dans la région de l’Afrique subsaharienne, pour les trois prochaines années. Car, “le continent africain est considéré comme la nouvelle frontière de croissance globale, dit-il. Nous avons la chance d’en faire partie et il est temps de rétablir les relations de confiance avec les pays du continent».
Et Jules Samain, directeur régional Guarant-CO (Cameroun), d’étayer les dires du ministre tunisien, en affirmant que l’Afrique constitue la deuxième des plus importantes zones de développement dans le monde après la Chine, d’où l’importance de lancer des projets dans ce continent. Avant d’ajouter : il y a plusieurs banques locales ainsi que des institutions internationales qui sont en mesure d’aider les PME tunisiennes à s’y implanter.
Intervenant, jeudi 5 juin, lors d’une table ronde sur la protection des investisseurs, organisée dans le cadre de Forum de Tunis sur “la Tunisie et l’Afrique subsaharienne”, Ben Hammouda a affirmé que “nous devons aussi être prêts à cette coopération et être à l’écoute de nos partenaires potentiels. Nous avons besoin de changer de mentalité et d’avoir un nouveau regard amical et solidaire avec l’Afrique, afin de parvenir à partager un avenir commun”.
Il a relevé que les relations tuniso-africaines se sont améliorées depuis 2001, pour se consolider davantage après la révolution. “Il y a un changement qui commence à s’opérer en Tunisie et qui concerne, entre autres, l’impulsion des investissements. Nous voulons que le secteur privé devienne le moteur de croissance dans le pays. C’est pour cela que nous allons lancer dans les prochains jours un fonds de 100 MDT pour soutenir des PME en difficultés”.
Par ailleurs, il a fait valoir que la Tunisie est confrontée à trois priorités: stabilité macroéconomique, relance de la croissance et réforme de l’intervention de l’Etat dans le secteur bancaire.
De son côté, Aziz Mbarek, co-fondateur de Tunivest, souligne que les PME tunisiennes sont capables de conquérir le marché africain à condition que leurs projets soient bien structurés et basés sur un savoir-faire confirmé.
Selon lui, le gouvernement doit soutenir les PME tunisiennes, à travers la multiplication des instruments financiers mis à leur disposition dont notamment la micro-finance.
