Se considérant comme un carrefour stratégique entre l’Afrique et l’Europe, le Maroc joue un rôle clé en termes d’investissements en Afrique. C’est ce qui ressort d’un séminaire, organisé du 24 au 26 avril, autour du thème «Développement de l’Afrique subsaharienne: quels rôles et opportunités pour le Maroc?», initié par l’Union internationale des avocats (UIA) en collaboration avec l’Ordre des avocats de Tanger.
La rencontre a permis de faire le point sur l’évolution des liens de coopération entre le Maroc et l’Afrique subsaharienne, mais aussi de voir les opportunités à saisir pour les deux parties.
Mustapha Ramid, ministre de la Justice et des Libertés, qui intervenait lors de ce séminaire, a souligné que la situation géographique du Maroc et son histoire lui confèrent un rôle de pionnier dans les différents domaines en Afrique.
Il a affirmé que, ayant aidé plusieurs Etats africains à retrouver leur indépendance, «le Royaume continue d’apporter son soutien aux pays africains», rappelant à cet effet l’importance de la dernière tournée royale en Afrique et qui a été à l’origine de plusieurs accords de coopération entre le Royaume et les pays visités par le souverain.
En fait, le Maroc semble avoir, à l’instar de certaines puissances économiques, une réelle «politique africaine». D’ailleurs, ce n’est pas anodin que M. Ramid a rappelé «la décision prise par le Roi Mohammed VI d’entamer, à partir de 2000, l’annulation de la dette des pays africains envers le Maroc». Selon lui et contrairement à certaines idées reçues, «le Maroc n’est plus considéré comme un pays de transit, mais celui d’accueil pour les étrangers» et que «le Royaume reste toujours une terre de prédilection en particulier pour les étudiants subsahariens».
La preuve en est que, selon les dernières statistiques officielles, «13.000 étudiants africains sont inscrits dans des universités, des instituts, des écoles et des centres de formation au Maroc».
Autant dire que le Maroc «a fait preuve d’un ferme attachement à ses racines africaines par ses grands investissements en Afrique, mais en voulant, aussi, mettre son expertise et son savoir-faire et ses compétences au service des pays africains», soulignera, pour sa part, Ahmed Guenoun, président de la Commission nationale de l’UIA.
Pour revenir à la cette rencontre proprement dite, les participants estiment que «le Maroc présente plusieurs avantages grâce à sa stabilité politique, son environnement fiscal favorable à l’investissement direct étranger, la liberté de rapatriement des capitaux investis et des bénéfices et une législation modernisée et bien adaptée aux pratiques de la situation économique actuelle».
D’après aujourdhui.ma
