Schneider fait mieux qu’attendu début 2014 et optimiste pour la suite

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été française Schneider Electric (Photo : Prakash Singh)

[24/04/2014 10:02:30] Paris (AFP) Le géant français du matériel électrique Schneider Electric a annoncé jeudi un chiffre d’affaires meilleur que prévu au premier trimestre, et a dit s’attendre à une accélération de sa croissance au deuxième semestre, dans le sillage de la reprise de l’économie mondiale.

En organique, c’est-à-dire à périmètre et taux de changes constants, le chiffre d’affaires trimestriel de Schneider affiche une progression de 2,5%, auxquels s’ajoutent 10,4% de croissance par acquisition liés à ses prises de contrôle du russe Electroshield-Samara et surtout du britannique Invensys.

Mais il a de nouveau et comme attendu été affecté par un fort impact des taux de change (-5,2%), qui a freiné la croissance du groupe. Au total, le chiffre d’affaires affiche une progression de 7,7%, à 5,67 milliards d’euros.

Schneider a précisé qu’il s’attendait dorénavant à un “impact devise” négatif des changes sur le chiffre d’affaires 2014 “compris entre 900 millions et 1 milliard d’euros”.

En février, lors des résultats annuels, le groupe prévoyait un impact négatif “proche” des 879 millions subis en 2013, mais le yuan chinois est venu récemment rejoindre la liste des devises qui se sont affaiblies face à l’euro.

Au premier trimestre, Schneider indique avoir essentiellement pâti de la dépréciation du dollar américain, du dollar australien, de la roupie indienne, du real brésilien et du rouble russe par rapport à l’euro.

“Du mieux en Europe”

La croissance du chiffre d’affaires au premier trimestre reste toutefois supérieure aux attentes: selon un consensus réalisé par l’agence Dow Jones, les analystes tablaient en moyenne sur une croissance de 5,4%.

Ce dynamisme était salué jeudi par la Bourse de Paris, où l’action du groupe, qui évolue à ses plus hauts niveaux historiques, gagnait 4,47%, à 68,05 euros, après une demi-heure de transactions.

“Les tendances au premier trimestre sont en ligne avec nos prévisions du début d’année”, souligne le PDG de Schneider, Jean-Pascal Tricoire, cité dans le communiqué. Aussi, le groupe confirme ses objectifs pour 2014 (croissance organique modérée à un chiffre pour le chiffre d’affaires et amélioration de 0,4 à 0,8 point de la marge Ebita, hors effet de change estimé à environ 0,4 point).

Les activités les plus cycliques de l’entreprise, comme sa principale division, +Buildings & Partner+, ainsi que la division +Industry+, affichent les plus fortes croissances (environ +6% en organique). C’est bon signe pour la reprise économique selon Schneider.

Au deuxième trimestre, le groupe français souligne qu’il devrait être pénalisé “par une forte base de comparaison et un effet de jours ouvrés légèrement négatif”.

“Mais la croissance organique devrait accélérer au second semestre”, assure-t-il.

Bonne nouvelle mise en avant par l’entreprise: l’Europe de l’Ouest, qui reculait de 6% en données organiques l’an passé, n’est plus qu’à -2% au premier trimestre, signe d'”améliorations de tendance très marquées”, a souligné à l’AFP Emmanuel Babeau, le directeur financier de Schneider.

Au cours de la deuxième moitié de l’année, “on devrait avoir une poursuite de l’amélioration en Europe de l’Ouest, des pays émergents qui après le choc sur leurs devises semblent être en train de se rétablir, et des bases de comparaison qui devraient être un peu plus faciles pour nous”, a-t-il anticipé.