Bouygues voudrait céder sa filiale télécoms à Free pour 8 milliards

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Le logo de Bouygues Telecom (Photo : Philippe Huguen)

[08/04/2014 06:45:35] Paris (AFP) Bouygues, qui a échoué à marier sa filiale télécoms avec SFR, serait en négociations avec Free afin de lui de vendre Bouygues Telecom, et demanderait 8 milliards d’euros, rapporte mardi Le Parisien.

Cette décision serait motivée par celle prise samedi “à l’unanimité” par le conseil de surveillance de Vivendi, qui a choisi de vendre SFR à Numericable et sa maison mère Altice, écartant une deuxième fois l’offre concurrente de Bouygues après plusieurs semaines de suspense.

Dès lors, selon le quotidien, Bouygues serait enclin à négocier “la vente de toute la filiale télécoms du groupe de BTP, c’est-à-dire son réseau, ses fréquences mais aussi sa base de 11,2 millions de clients mobiles et 1,9 million de clients Internet fixe”.

Avec comme intermédiaire la banque Rothschild, le groupe dirigé par Martin Bouygues souhaiterait recevoir 8 milliards d’euros quand Free offrirait pour l’instant de son côté seulement 5 milliards d’euros, selon Le Parisien.

Les discussions seraient menées directement entre Maxime Lombardini, le directeur général d’Iliad, la maison mère de Free, et Olivier Roussat, le PDG de Bouygues Telecom.

Le Parisien assure que Bouygues aurait aussi pris langue avec l’opérateur espagnol Telefonica afin d’obtenir une meilleure offre.

Dans le cadre de sa tentative de reprise de SFR, Bouygues Telecom avait conclu le 8 mars avec Free un accord lié à ce rachat éventuel.

Celui-ci prévoyait qu’en cas de succès dans ce dossier, il aurait revendu ses fréquences et son réseau mobile de 1.500 antennes 3G et 4G à Free contre un maximum d’1,8 milliard d’euros.

Cette prise de contact entre deux capitaines d’industrie, Xavier Niel et Martin Bouygues, jusqu’ici à couteaux tirés, pourrait donc se concrétiser d’une façon différente.

Avec la possibilité pour Free d’émerger comme le grand gagnant de la recomposition des opérateurs téléphoniques en France. Le nouvel ensemble SFR-Numericable sera en effet très endetté et donc vulnérable si un concurrent venait à lancer une contre-offensive sur les tarifs pour gagner des parts de marchés.