Réseau Zunzuneo : Cuba exige la fin des activités subversives américaines

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é de La Havane, en 2013 (Photo : -)

[04/04/2014 17:20:02] La Havane (AFP) La Havane a exigé vendredi que les Etats-Unis “mettent fin à leurs activités illégales et secrètes” contre Cuba, en réaction aux révélations sur le lancement par les Etats-Unis du réseau social Zunzoneo de 2009 à 2012 destiné, selon Washington, à faciliter la liberté d’expression des Cubains.

Ce projet “démontre une nouvelle fois que les Etats-Unis n’ont pas renoncé à leurs plans subversifs contre Cuba, qui cherchent à déstabiliser le pays pour provoquer des changements dans notre organisation politique”, a affirmé dans un communiqué la directrice du département Etats-Unis du ministère cubain des Affaires étrangères, Josefina Vidal.

“Le gouvernement des Etats-Unis doit respecter le droit international et les principes des Nations unies et donc cesser ses activités illégales et secrètes contre Cuba, qui sont rejetées par le peuple cubain et l’opinion internationale”, ajoute Josefina Vidal.

Washington a reconnu jeudi avoir créé ce réseau social Zunzoneo, via téléphones portables, à Cuba dans le cadre de leur aide à la société civile, mais nié qu’il ait été “clandestin”.

Ce réseau social, dans l’esprit de Twitter, était financé via des société écrans et des banques étrangères et géré par l’Usaid, l’agence fédérale d’aide au développement dépendant du département d’Etat, selon l’agence d’information Associated Press qui a révélé son existence.

Un porte-parole de l’Usaid, Matt Herrick, a affirmé que ce projet entrait dans le cadre de la mission de son agence : “La politique américaine consiste depuis longtemps à aider les Cubains à améliorer leur capacité à communiquer ensemble et avec le monde extérieur”.

Selon AP, le réseau visait à attirer des abonnés via des informations sur la météo et le sport, et à passer ensuite à des contenus plus politiques.

Le porte-parole de la Maison Blanche Jay Carney a de son côté expliqué que le programme était légal et avait été discuté au Congrès, mais avait été appliqué “de façon discrète pour protéger les participants”.

Le sénateur Patrick Leahy, chef de la commission des Affaires judiciaires et qui a autorité sur les opérations à l’étranger, a pour sa part affirmé qu’il n’était pas au courant d’une telle opération à Cuba.

“Si je l’avais été, j’aurais demandé +au nom du ciel, qu’est-ce qui vous prend?+ C’est idiot, idiot, idiot”, a-t-il ajouté à la télévision MSNBC. “Ce n’est pas le genre de programme dans lequel l’Usaid devrait être impliqué”, a insisté M. Leahy en indiquant que l’administrateur de l’agence, Rajiv Shah, devrait en répondre devant une sous-commission du Congrès mardi prochain.