L’inflation reflétée par l’Indice des prix à la consommation (IPC) traduit mal l’inflation ressentie par les ménages au quotidien, vu la forte disparité régionale et les inégalités sociales. C’est ce qu’a fait savoir le CTIVE (IACE) dans une note publiée sur son site web.
En effet, l’inflation est dite “ouverte”, d’après le centre, si elle se situe entre 5 et 10%, ce qui est le cas de la Tunisie, puisque le taux d’inflation a atteint 6%, fin décembre 2013 (INS).
Pointant du doigt les défaillances révélées au niveau de la mesure de cette inflation, les experts du CTIVE ont indiqué que “l’IPC est calculé sur la base d’un panier de biens de consommation, majoritairement composé de produits subventionnés, dont les prix n’évoluent pas d’une année à l’autre”.
La construction de l’IPC ne prend en considération, d’après le CTIVE, “ni l’évolution de la qualité des biens ni le changement des goûts des consommateurs ou encore les fluctuations du cours de change”.
De ce fait, les analystes du Centre recommandent de mettre en place plusieurs IPC qui tiendraient compte de toutes ces disparités. Il s’agit, notamment, d’un IPC pour les ménages pauvres, un IPC par région, un indice du panier de la ménagère et un indice de coût de la vie.
A noter par ailleurs qu’un simulateur d’inflation personnalisé est mis à la disposition des consommateurs sur le site de l’IACE, en vue d’illustrer l’importance de l’effet de la composition en biens et services du panier moyen, pour chaque consommateur, pris individuellement.
WMC/TAP
