Maghreb : Les monarchies du Golfe ouvrent leurs robinets pour le Maroc

Par : Autres


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défaut d’une adhésion au Conseil de coopération du Golfe (CCG), le Maroc a pu,
cette année, arracher presque la totalité des aides promises par le CCG. Le
Qatar est le dernier pays du club à offrir sa contribution pour la période
2013-2018. Outre les aides, Rabat souhaite bénéficier d’une modeste partie des
quelques 1 300 milliards de dollars des fonds souverains des monarchies du CCG.

2013 est une année record pour les dons en provenance des monarchies du Golfe à
destination du Maroc. Une générosité qui concrétise une décision prise, en 2012,
par le sommet des Etats du Conseil de coopération du Golfe. Celle-ci accordait
au royaume une aide de cinq milliards de dollars, jusqu’en 2018, pour le
financement de projets de développement dont la liste a été présentée aux
responsables de quatre pays du CCG lors de la tournée royale dans la région en
octobre de la même année.

Le Qatar, dernier à offrir sa part d’aide

En offrant sa part de 1,25 milliard de dollars, longtemps otage des aléas
politique, le nouveau Qatar du cheikh Tamim vient d’emboiter le pas aux Koweït,
aux Emirats arabes unis et à l’Arabie saoudite. Un fort signal du changement de
cap politique qui vient de s’opérer dans ce riche pays depuis que l’ancien émir,
Hamad, à abdiquer au profit de son fils.

Doha s’ajoute aux deux bailleurs de fonds traditionnels du Maroc dans la région
à savoir Ryad et Abou Dhabi.

Pour mémoire, en 2008, elles avaient accordé respectivement, des dons de 500
millions et 300 millions de dollars pour alléger la facture pétrolière, qui
était déjà trop salée. C’est encore le royaume saoudien qui avait apporté une
contribution de 200 millions de dollars au projet de la ligne TGV
Tanger-Casablanca.

Toutefois, il est lieu de noter que Ryad n’a pas encore donné l’intégralité de
l’aide promise à Rabat. Le fonds saoudien au développement a pour l’instant
octroyé au Maroc une enveloppe de 400 millions de dollars en mars 2013 et un
autre de 275 millions en novembre.

Le CCG ouvre les robinets

Une des conséquences de la vague du «Printemps arabe» qui a éclaboussé certains
pays de la région, a été l’empressement des Etats du Golfe à ouvrir massivement
les robinets pour aider les régimes modérés à faire face aux coûts des
revendications sociales de la population.

Le Maroc et la Jordanie ont été les premiers sur la liste. L’Egypte a ensuite
suivi. Mais il a fallu attendre que le président affilié aux Frères musulmans,
Mohamed Morsi, soit destitué par les militaires pour que l’Arabie saoudite et
les Emirats débloquent un don très spécial, de douze milliards de dollars.

Mais le Maroc ne veut pas se contenter que d’aides directes. Le royaume
chérifien souhaite en effet une implication plus forte des fonds souverains des
pays du Golfe dans de grands projets structurants. Ces fonds sont réputés pour
leurs confortables assises financières estimées à plus de 1.300 milliards de
dollars. Rabat se contenterait d’une modeste part mais qui serait très vitale
pour la réalisation de quelques projets.

Source : yabiladi.com