Grèce : la troïka gèle un prêt d’1 milliard d’euros

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à Athènes, qui doit voter le budget 2014, le 7 décembre 2013 (Photo : Louisa Gouliamaki)

[07/12/2013 21:49:54] Bruxelles (AFP) La troïka des créanciers internationaux de la Grèce a différé sa mission à Athènes au mois de janvier et gelé le versement d’un prêt d’un milliard d’euros faute d’avoir obtenu la mise en oeuvre de réformes demandées, a annoncé samedi la Commission européenne.

“Les discussions techniques vont se poursuivre à Athènes la semaine prochaine et nous espérons que les négociateurs pourront se rendre à Athènes en janvier, si les autorités ont réalisé des progrès dans la mise en ?uvre des réformes”, a expliqué dans un communiqué Simon O’Connor, porte-parole du commissaire européen aux Affaires économiques Olli Rehn.

Athènes et ses créanciers (UE, FMI et Banque centrale européenne) mènent depuis septembre des discussions difficiles sur certaines réformes litigieuses dont dépend le versement d’une tranche de prêt d’un milliard d’euros.

Le sujet sera discuté lundi à Bruxelles lors d’une réunion des ministres de l?Economie des dix sept pays de la zone euro.

Le Premier ministre grec Antonis Samaras espérait parvenir à un accord avant la fin de l’année et avant que le pays ne prenne pour six mois la présidence de l’Union européenne le 1er janvier prochain.

Il s’est rendu à Bruxelles mercredi pour des entretiens à la Commission européenne.

Le président de l’exécutif européen José Manuel Barroso l’a exhorté à poursuivre ses efforts en matière de réformes et à pleinement mettre en oeuvre le programme convenu avec ses créanciers.

“Il faut faire plus sur le plan budgétaire ainsi qu’en ce qui concerne les réformes de la fiscalité et de l’administration publique, les privatisations”, a expliqué M. Barroso.

Parmi les points qui pourraient provoquer un tollé parlementaire en Grèce figure le sort d’un moratoire sur les saisies immobilières en vigueur depuis plusieurs années.

Outre le désaccord sur le montant du trou budgétaire pour 2014 et les mesures pour y faire face, la Grèce et ses créanciers doivent s’entendre sur l’avenir de trois entreprises publiques déficitaires et la poursuite du programme de privatisations, qui a pris du retard.