Le président Kaïs Saïed a récemment tenu une réunion cruciale avec la ministre de la Justice et la ministre des Finances au palais de Carthage pour discuter du dossier des biens confisqués, un problème persistant.

Saïed a vigoureusement souligné l’urgence de résoudre cette situation qui perdure, mettant en lumière des cas où des biens du peuple ont été dilapidés à des prix largement inférieurs à leur valeur réelle, comme un lotissement à Hammamet cédé pour 2 millions de dinars puis revendu rapidement pour 20 millions de dinars.

Il a affirmé que l’État agira avec fermeté pour traiter ces affaires spécifiques et d’autres similaires, promettant des poursuites pour ceux ayant participé à ces actes répréhensibles. Il a également critiqué le système judiciaire mis en place après 2011, l’accusant de favoriser la corruption et le gaspillage des biens nationaux.

Insistant sur l’inacceptabilité de l’impasse persistante de ce dossier pendant plus de deux décennies, Saïed a ouvert la porte à la réconciliation pour ceux véritablement désireux, mais a averti que ceux refusant cette voie devront assumer la pleine responsabilité devant la justice. Il a annoncé des modifications à venir sur le décret relatif à la réconciliation pénale dans le but de résoudre les dossiers en suspens et d’éviter la dépréciation des biens confisqués.

Dans le cadre de cette réunion, un projet de révision de l’article 411 du Code de commerce était à l’ordre du jour afin de garantir que toutes les parties assument leurs responsabilités. Saïed a rappelé que certains textes, dont cet article, semblaient exonérer les institutions financières de leur responsabilité.

Il a conclu en affirmant que les aspirations du peuple en termes de responsabilisation et de purification de la nation ne resteront pas de simples slogans, mais nécessiteront rapidement de nouvelles lois ancrées dans la justice et l’équité pour être concrétisées.