Blanchiment : les vignobles concernés, appel à la vigilance

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oeuvre (Photo : Remy Gabalda)

[13/08/2013 05:39:59] Paris (AFP) Tracfin, la cellule de renseignement financier de Bercy chargée de la lutte contre le blanchiment de capitaux, le financement du terrorisme ou la fraude fiscale, incite à une vigilance accrue des mouvements financiers pour les propriétés vitivinicoles, rapporte mardi le Figaro.

“Dans son rapport 2012, publié début août, Tracfin s?intéresse au secteur vitivinicole et incite les notaires et les banques à une vigilance accrue des mouvements financiers pour les propriétés vitivinicoles”, indique le quotidien.

“Une source à Bercy,” poursuit le journal, assure que “des notaires ou des banques ont informé Tracfin de flux financiers inexplicables, quand l?argent arrivait d?un pays à un autre par exemple. Tracfin a ensuite creusé pour trouver des débuts de preuves”.

Selon le Figaron “certains soupçons ont été étayés puisque Tracfin a transmis une poignée de dossiers aux différents parquets des régions vitivinicoles.”

“Sur les 27.000 déclarations reçues chaque année par Tracfin pour des soupçons d?argent sale, une dizaine concerne le secteur du vin. En 2007, les inquiétudes au sujet de son commerce portaient seulement sur quatre ou cinq cas à travers la France”, affirme le quotidien.

“Les professionnels ont des réactions paradoxales sur ce sujet, ils n?aiment pas qu?on en parle mais souhaite que l?Etat fasse son travail. En off, les négociants bordelais comme les bourguignons veulent en savoir plus”, explique-t-on au ministère des Finances, écrit le journal.

“Un investisseur peut avoir un comportement rationnel au début de la transaction et le maillon faible peut se dévoiler trois, voire cinq ans plus tard”, pointe Bercy, dans son rapport.

“Il faut que chacun joue son rôle pour protéger la filière”, met en garde Tracfin, selon le Figaro.