
Les Libyens viennent en tête des visiteurs avec 204.000, suivis par les Français (74.872), les Algériens (60.697), les Britanniques (47.374), les Allemands (44.933), les Russes (32.755), les Belges (13.750) et les Italiens (13.406).
La Tunisie est boudée par les Français, marché pourvoyeur de plus d’un million de touristes avant le 14 janvier. Voilà pour les chiffres!
Du côté des déclarations, on se veut rassurant! Le ministre du Tourisme a indiqué que la Tunisie table, à moyen terme, sur sept millions de visiteurs par an et que le développement du secteur est un choix économique “irréversible”.
L’Office national du tourisme tunisien (ONTT) a lancé en mai une campagne d’envergure de promotion pour sauver une saison entamée sous le signe de l’insécurité, des récents événements du Mont Chaambi et de fortes tensions politiques et sociales sur fond de transition démocratique délicate.
S’il est indéniable que le secteur du tourisme subit aussi le revers de la crise économique mondiale ainsi que les perturbations dans la région, il n’est pas impossible que la destination sorte son épingle du jeu. Entre les bas prix appliqués par les hôteliers et le glissement du dinar, la destination affiche une offre qui défie toute concurrence!
A ce jour, selon le ministre du Tourisme, Jamel Gamra, la destination n’a pas enregistré d’annulations et les indicateurs sont rassurants. De janvier à fin mai 2013, le nombre de visiteurs a marqué une hausse mineure (+0,5%) par rapport à la même période de l’an dernier, alors que les recettes en devises ont chuté de 1,2%, selon le dernier bilan officiel.
Au premier trimestre, la baisse de fréquentation a concerné particulièrement les Français (-17%), alors que les touristes allemands et britanniques renouent avec la Tunisie.
Reste à savoir quand les problèmes de fond du tourisme tunisien vont-ils être abordés?
Les prix qui n’en finissent pas de chuter, la qualité qui baisse de plus en plus à désirer et l’environnement qui se détériore ne contribuent plus qu’à couler la destination au lieu de la sauver! Mais chut, il paraît qu’il y a une énième saison à sauver!


