Chine : le marché automobile va croître de 8% par an d’ici 2020

photo_1353482730411-1-1.jpg
à Pékin (Photo : Liu Jin)

[21/11/2012 07:28:10] SHANGHAI (AFP) La croissance des ventes de voitures de tourisme en Chine, premier marché automobile mondial, atteindra en moyenne 8% par an jusqu’en 2020, alors que les goûts des consommateurs évoluent, selon une étude publiée mercredi par le cabinet de consultants McKinsey.

Entre 2005 et 2011, le marché chinois a connu une véritable envolée, bondissant de 24% par an, rappellent les auteurs qui prédisent que 22 millions de voitures de tourisme seront vendues en Chine en 2020, contre 14,5 millions en 2011.

Cette expansion devrait permettre au pays de se maintenir au premier rang mondial, grâce à la hausse des revenus et à l’agrandissement du réseau routier notamment, d’après McKinsey.

“Les consommateurs chinois deviennent plus raffinés en matières de voitures et leurs goûts évoluent”, souligne l’étude qui ajoute que “le marché chinois ressemble de plus en plus à ceux de l’Amérique du Nord, de l’Europe et du Japon et devient peut-être même plus complexe, étant donné ses nombreuses fragmentations régionales”.

Les Chinois devraient continuer à avoir un penchant pour les grosses voitures avec une croissance des ventes de 4X4 (SUV) de 13% par an en moyenne entre 2011 et 2020, prédit McKinsey.

“Au cours de la décennie à venir, les consommateurs chinois devraient être beaucoup plus enclins acheter des voitures chères, entre 250.000 et 800.000 yuans (31.000 et 100.000 euros), que par le passé” d’après l’étude qui ajoute le segment majoritaire devrait tout de même rester en 2020 celui des véhicules vendus entre 80.000 et 250.000 yuans (10.000 et 31.000 euros).

Après une croissance fulgurante de 33% en 2010, les ventes de voitures de tourisme en Chine ont progressé de seulement 5,2% l’an dernier, notamment à cause de la fin de subventions pour l’achat de véhicules de petite cylindrée.

Cette année, les ventes ont légèrement rebondi, à 12,57 millions de voitures de tourisme pour les dix premiers mois de l’année, soit une hausse de 6,9% par rapport à la même période de 2011, selon les chiffres de l’Association chinoise des constructeurs automobiles (CAAM), une organisation professionnelle proche du gouvernement.

Mais vendre des voitures en Chine reste ardu à cause des “incertitudes qui peuvent ralentir ou perturber la croissance du marché”, met en garde McKinsey.

“La volatilité, combinée à des surcapacités chroniques, compliquent encore le défi que représente une présence sur le marché chinois”, selon l’étude.

Certaines villes comme Pékin, Shanghai et Canton ont commencé à limiter la circulation automobile à cause de la pollution et de la congestion du trafic et une vingtaine d’autres métropoles devraient suivre d’ici 2020, prédisent les auteurs.