Maroc : Bras de fer gouvernement-promoteurs sur le “Logement de la classe moyenne“

Par : Tallel

immo-maroc.jpgLa presse marocaine fait état d’un bras de fer entre les promoteurs immobiliers et le gouvernement à propos des logements destinés à la classe moyenne du pays.  

On rappelle tout d’abord que «dans le cadre du projet de la Loi de Finances 2013, le ministère (de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Politique de la ville, NDLR) propose un logement dont la superficie varie entre 100 et 150 m², le prix étant fixé à 5.000 DH/m², sans exonérations fiscales (IS, IR, TVA…)».

Pour le site web lematin.ma, «résoudre la grande problématique de la mise sur le marché d’un produit destiné à la classe moyenne, qui représente près de 50% de la population, s’avère une mission épineuse…».

Alors où se situe le problème? «… La Fédération nationale des promoteurs immobiliers (FNPI) a présenté à la presse les résultats d’une étude qui porte sur la dépense fiscale et le logement social», laquelle «étude vise à apporter les éclairages nécessaires dans la compréhension de la notion de dépense fiscale liée au secteur».

Selon notre source, “… un des points de discorde réside dans le fait que le projet de loi de Finances 2013, en cours de discussion, a introduit plusieurs mesures visant à favoriser l’accès de la classe moyenne à la propriété du logement et résorber le déficit en la matière, mais il ne contient aucune mention sur les exonérations fiscales (de l’IS, l’IR…) tant attendues par les opérateurs». Et de préciser que «les avantages proposés visent, d’une part, les citoyens dont le revenu mensuel net d’impôt ne dépasse pas 15.000 DH, correspondant, ainsi, à leur besoin qu’à leur pouvoir d’achat et leurs capacités de financement». Ce qui est loin des propositions des promoteurs immobiliers.

En effet, la FNPI propose, dans le cadre de la loi de Finances 2013, «la mise en place d’un un nouveau produit, qui fera l’objet d’une convention entre l’État et le promoteur immobilier, portant sur la réalisation d’un minimum de 200 logements sur 5 ans au prix de 6.000 DH/HT/m², soit 480.000 DH/HT pour un logement de 80 m²».

Pour étayer leur argument, les promoteurs estiment donc que «ce produit permettrait l’élargissement et la diversification de l’offre ciblant la classe moyenne, et la contribution de l’État pour le remboursement de la TVA serait compensée par l’émergence d’une nouvelle demande et donc d’une activité plus soutenue dans tout le secteur du bâtiment entraînant des recettes fiscales supplémentaires, en plus de la création d’emplois et un renforcement de l’investissement dans le secteur».

Conclusion du quotidien marocain : «Reste que les chances qu’une large population puisse accéder à la propriété seront hypothéquées si les deux parties n’arrivent pas à s’entendre et, encore une fois, la mise sur le marché de ce type de logement sera renvoyée aux calendes grecques… ».

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