Grèce : réunion sur la recapitalisation des banques

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à Athènes à son ministère (Photo : Angelos Tzortzinis)

[29/10/2012 10:25:42] ATHENES (AFP) Le ministre grec des Finances, Yannis Stournaras, doit s’entretenir lundi avec le président de l’Union des Banques grecques Georges Zanias et d’autres groupes bancaires sur la recapitalisation des établissements financiers du pays.

Au cours de cette réunion, prévue à 11h00 GMT, selon un communiqué ministériel, doivent être abordées les conditions de la recapitalisation des banques grecques, qui ont essuyé d’énormes pertes dues à la restructuration de la dette souveraine en mars.

La recapitalisation des banques est l’un des problèmes majeurs que le gouvernement veut faire avancer pour parer au manque de liquidités sur le marché et pour favoriser la relance en Grèce, frappée par la crise de la dette depuis 2010.

Cette réunion intervient alors que le gouvernement tente de boucler avec la troïka des créanciers, UE-BCE-FMI, un paquet de nouvelles économies de 13,5 milliards d’euros controversées que le pays est contraint de faire en 2013 et 2014.

Ce nouveau train de rigueur est une condition préalable pour que les créanciers versent à la Grèce une tranche de 31,5 milliards d’euros du prêt UE-FMI, longtemps attendue par le pays et dont une grande partie est destinée à la recapitalisation des banques, comme le prévoit le plan de redressement de l’économie, dicté par l’ UE et le FMI.

Selon ce plan, les banques grecques doivent recevoir environ 50 milliards d’euros du Fonds européen de stabilité financier (FESF, remplacé par le MES – mécanisme européen de stabilité), dont une première tranche de 18 milliards d’euros avait déjà été versée en mai.

Toutefois le renforcement des banques a pris du retard en raison de longues négociations entre le gouvernement et ses créanciers sur les nouvelles économies que la Grèce doit faire pour redresser ses comptes.

Ces négociations, qui durent depuis quatre mois, butent surtout sur les exigences des créanciers pour davantage de flexibilité sur le marché de travail, à laquelle s’oppose le petit parti de la Gauche démocratique Dimar, l’un des trois alliés du gouvernement de coalition, dirigé par le Premier ministre conservateur Antonis Samaras.