Tunisie : Le transfert de l’eau potable à Jendouba, Béja et Bizerte en trois axes

Par : TAP

L’Etat a programmé la réalisation de trois axes de transfert de l’eau potable à
Jendouba, Béja et Bizerte, moyennant la construction de stations de traitement
limitrophes aux barrages les plus proches de ces zones, c’est ce vient
d’annoncer Jamîl Moueddeb, responsable à la
Société Nationale d’Exploitation et
de Distribution des Eaux
(SONEDE), lors d’un atelier régional sur
«l’amélioration des performances des transferts d’eau en Méditerranée», organisé
ce mercredi 18 avril 2012 par la SECADENORD, en coopération avec la société
française du canal de Provence (SCP) et l’Institut méditerranéen de l’eau (IME).
Il a précisé que ce projet concernera environ 2.100 localités, totalisant 500
mille habitants.

M. Moueddeb rappelera par la suite que Jendouba, Béja et Bizerte présentent un
taux de desserte rural en eau potable le plus faible de tout le territoire
tunisien.

Pour sa part, Ezzedine Ben Cheikh, directeur à la Société d’exploitation du
canal et des adductions des eaux du nord (SECADENORD*), a relevé que “le
ministère de l’Agriculture est en train de préparer des études, pour
l’amélioration du système de transfert d’eau en Tunisie (du nord vers les
régions du nord-ouest et du sud) ainsi que pour identifier les sites de nouveaux
barrages”. Selon lui, “depuis l’adoption du plan-directeur de transfert des eaux
du Nord, la Tunisie n’a assuré que le transfert d’eau (potable et d’irrigation )
du Nord vers le Grand Tunis et les régions côtières”.

Mohamed Ben Salem, ministre de l’Agriculture, dira de son côté que les
inondations qui ont touché, récemment, le pays, ont démontré la nécessité de
mettre en place une stratégie de gestion des ressources en eau
“conjoncturelles”, en tenant compte de la capacité de stockage des barrages et
des nappes phréatiques. Cette stratégie doit aussi, prendre en compte les
conditions climatiques, les coûts de l’énergie et les ouvrages hydriques.

Il a annoncé que le département de l’Agriculture projette de construire, dans
les années à venir, un barrage “Mèllegue El Almi”, d’une capacité de 200
millions m3 d’eau, permettant de protéger la ville de Bousalem (gouvernorat de
Jendouba) des inondations. «Les études préliminaires ont été entamées par le
ministère avec la coopération japonaise, en attendant les études
complémentaires”, a t-il précisé.

Il est à rappeler que le nord et l’extrême nord abritent 80% des ressources
hydriques de la Tunisie (2.210 millions m3), alors que le centre et le sud
recèlent respectivement 275 millions m3 et 215 millions m3.

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*La SECADENORD est un établissement public qui assure la gestion,
l’exploitation, l’entretien et la maintenance du canal Medjerda-Cap Bon (125 km)
et des conduites d’adduction servant pour le transport des eaux des barrages de
Sidi Salem, Ichkeul et Extrême nord vers les lieux de leur utilisation. La
société procède à la répartition et à la vente des eaux aux différents
organismes, chargés de leur distribution aux utilisateurs.

WMC/TAP