Tunisie : L’ATIDE offre aux citoyens une plateforme de débat avec leurs élus

Par : Tallel

atide-170412.jpgL’Association Tunisienne pour l’Intégrité et la Démocratie des Elections (ATIDE) a donné le départ à une nouvelle série d’événements baptisés «Rencontres élus-électeurs pour le dialogue démocratique». Ces rencontres seront organisées dans chacune des circonscriptions du pays en présence des élus, d’associations et d’experts pour traiter à chaque fois d’un thème différent qui suscite l’intérêt des citoyens.

«Pour entamer notre série de rencontres, nous avons commencé par la circonscription de Tunis 1 en organisant un dialogue autour du thème du prochain régime politique qu’adoptera la nouvelle Constitution tunisienne», a déclaré Moez Bouraoui, président de l’ATIDE. «C’est le démarrage d’une longue série de rencontres sur tout le territoire tunisien, et ce sera à chaque fois, espérons-le, une réelle opportunité pour les membres de l’Assemblée nationale constituante pour présenter, à un large public, leurs visions et leurs explications des divers projets constitutionnels ainsi que de discuter des sujets qui intéressent les électeurs en cette importante période de transition démocratique», a ajouté M. Bouraoui.

Cette première rencontre a été organisée vendredi 13 avril 2012 à la Maison de la Culture d’El Mourouj 1 sous le thème «quel régime politique pour la deuxième république?» et a vu la participation des élus –dans l’ordre des interventions- Hichem Hosni (élu du Parti de la Lutte Progressiste), Samir Ben Amor (élu du Congrès Pour la République), Samir Taieb (élu du Pôle Démocratique Moderniste), Mohamed Habib Marzouki (élu d’Ennahdha), Mohamed Moncef Cheikhrouhou (élu du Parti Démocratique Progressiste), ainsi que Selim Ben Abdessalem (du Forum Démocratique pour le Travail et les Libertés, en replacement ou Ettakatol de Mustapha Ben Jaafar). 

Durant cette rencontre, l’ATIDE, qui travaille actuellement sur un projet d’activités citoyennes portant notamment sur le suivi et la contribution au processus démocratique et constitutionnel, a invité Mohamed Chafik Sarsar, spécialiste en droit constitutionnel et maître de conférences agrégé à la Faculté de Droit et des Sciences Politiques de Tunis, pour un exposé détaillé et enrichissant sur les différents régimes politiques. Chaque élu a ensuite expliqué la proposition de son parti, avant de donner la parole aux citoyens et autres représentants d’associations pour donner leurs avis et questionner les élus sur le thème de la rencontre qui a ouvert la voie à un dialogue intéressant entre élus et électeurs.

Cette initiative, soutenue par la fondation Friedrich Naumann, s’inscrit également dans la démarche de l’association ATIDE pour la promotion des valeurs de la démocratie, de la gouvernance participative et de l’interaction entre les citoyens et les électeurs en vue de contribuer à faciliter l’indispensable communication sur les sujets cruciaux relatifs à la rédaction de la constitution et des travaux et décisions de l’assemblée.

«L’édification d’un Etat de droit, que les acteurs publics qualifient de deuxième république, ne peut avoir lieu sans la contribution directe de la société civile, en sa qualité d’organe citoyen de suivi, d’observation et de défense du processus de transition démocratique que vit actuellement la Tunisie et qui sera marqué, tout au long de l’année 2012, par la rédaction de la Constitution et par la préparation des prochaines élections» a clarifié M. Bouraoui, dont l’association se prépare à former des observateurs en Libye et à observer les prochaines élections présidentielles en Egypte.

(Communiqué)