Tunisie : Naissance de l’Ecole préparatoire intégrée internationale, ou comment choisir et bâtir son avenir

Par : Tallel

Le développement accru des sciences, des technologies et des processus industriels pousse les écoles d’ingénieurs à évoluer et à progresser. Mais autrement que par le passé, car former des ingénieurs comme se formaient nos grands-parents, c’est former pour le chômage. La technologie avance tellement vite qu’il serait étonnant, voire inquiétant que les écoles qui forment les maîtres d’œuvre de ces avancées puissent se permettre d’enseigner d’une manière statique ou archaïque.

Le changement est certes difficile à admettre, mais le marché s’impose sans nous consulter. Autrement dit, si nous ne nous adaptons pas, nous risquons de le subir. Alors certaines écoles d’ingénieurs ont pris le taureau par les cornes, passant ainsi du cursus classique d’école en 3 ans post-préparatoires à une école en 5 ans… Avec un réel avantage : réduire le spectre habituellement couvert par les classes préparatoires classiques avec des programmes assez «costauds» et qui nécessitent des pré-requis psychologiques assez forts et parfois prématurés pour les nouvelles générations.

Quant à la classe préparatoire intégrée, les cours sont adaptés au cursus de l’école en question et choisis par le futur élève-ingénieur. L’école sait de quoi elle a besoin pour former l’ingénieur qu’elle veut à sa sortie, conformément à la demande des entreprises. Sachant qu’un ingénieur ne l’est et ne vaut que par l’entreprise! L’école a 5 ans pour former cet ingénieur au lieu de 3 ans! Plus de temps pour le préparer à ce beau métier.

Un autre élément en faveur de la CPI, c’est sa dimension humaine. En effet, dans une classe préparatoire classique, les amphis sont remplis et la promiscuité professeur-élèves est très faible parfois inexistante. Certes, il ne faut pas généraliser, certaines CPI ont maintenu cet élément important et continuent à le conserver. Cependant, l’accès à ces classes préparatoires reste réservé.

C’est pour toutes ces raisons qu’est née l’idée de créer une école préparatoire intégrée commune et internationale aux différentes écoles d’ingénieurs partenaires. Cette école Préparatoire Intégrée Internationale ou PII comme le «3.14» trigonométrique fait partie du groupe d’école d’ingénieurs polytechnique de Sousse.

L’accès à PII est simple! Son mode de recrutement se fait par concours répondant au nom de “Alpha Tunisie“. C’est un concours organisé en collaboration avec 5 écoles d’ingénieurs françaises. Il se déroulera à Sousse en juillet prochain. (Pour plus d’information consulter www.concours-alpha.fr).

Cette nouvelle école préparatoire colle parfaitement à la philosophie de la pluridisciplinarité de l’école polytechnique de Sousse et donnera accès à un large panel de formation «ingénieur». Elle permettra à ses élèves non seulement d’avoir la chance de bâtir leur avenir, mais surtout de le choisir!

Il s’agit d’un projet qui préfigure de grands espoirs pour le pays. Il vient en adéquation dans l’appel à la formation supérieure d’ingénieurs de haut niveau. Il renforce la présence du cursus tunisien dans le parcours de nos futurs ingénieurs désireux de poursuivre leur formation à l’étranger. De plus, il sera un moyen d’exporter notre savoir à travers les étudiants étrangers qui viendront séjourner en Tunisie pendant quelques années et constituer ainsi des noyaux partenaires de la Tunisie dans leurs pays respectifs. Enfin, cette école attira des talents venant des pays limitrophes et renforcera notre tissu intellectuel et culturel aussi bien à l’import qu’à l’export.

(Pour en savoir davantage, rendez-vous au Salon des études internationales à l’UTICA, les 16 et 17 mars 2012, ou contact@polytechnicsouse.tn)

D’après communiqué