Tunisie – France : La CGT et l’UGTT pourraient s’associer pour dénoncer les abus dans l’off shore

Un collectif confédéral de la CGT (France) s’emploie actuellement à coordonner avec la centrale syndicale tunisienne (UGTT) pour lutter contre l’utilisation abusive par l’off shore «de la concurrence» entre travailleurs tunisiens et français, les premiers sous-payés et les seconds constamment menacés de perdre leur job à cause des délocalisations».

A l’origine de ce projet d’alliance, la décision du groupe textile ardéchois Chomarat (France) qui compte, depuis plusieurs années, une délocalisation en Tunisie à Grombalia, de licencier 182 ouvriers en France sur moins de 700 salariés.

En Tunisie, le même groupe, spécialisé dans les branches habillement (marque Chattawak) et le textile technique (housses, tapis de sol pour voitures…), emploie le même nombre d’ouvriers et d’agents (700) mais il semble, du moins selon des informations recueillies auprès d’Yves Roupsard, membre du Collectif de la CGT, que ce même groupe utiliserait les mêmes méthodes en Tunisie. Il aurait licencié  plusieurs ouvriers tunisiens, après la révolution du 14 janvier.

Toujours d’après la même source, le groupe exploite cette situation de différence de statut des travailleurs et de non-respect des droits pour licencier aussi bien en Tunisie qu’en France.

Au plan politique, le Front National (France) s’est emparé de ce dossier pour diffuser ses thèses xénophobes: «Les Tunisiens – les Arabes!- piquent le boulot aux Ardéchois…»

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