La croissance atteint 1,7% en 2011 grâce à un 4e trimestre meilleur que prévu

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ère de famille dans un supermarché en France, en juin 2011 (Photo : Philippe Huguen)

[15/02/2012 07:48:33] PARIS (AFP) La croissance de l’économie française a atteint 1,7% en 2011, après 1,4% en 2010, à un cheveu de la prévision du gouvernement, grâce à un quatrième trimestre meilleur que prévu (+0,2%), a annoncé mercredi l’Institut national de la statistique et des études économiques (Insee).

Le gouvernement avait maintenu jusqu’au bout sa prévision (+1,75%) alors que la plupart des économistes tablaient plutôt sur une croissance du produit intérieur brut de 1,6% en 2011 et un recul de de 0,2% au quatrième trimestre.

L’Insee craignaient encore à la mi-décembre, comme de nombreux économistes récemment encore, que la France connaisse un bref épisode de récession avec deux trimestres consécutifs de contraction du PIB au dernier trimestre 2011 et au premier trimestre 2012.

Soulignant que la croissance en 2011 était “conforme à la prévision du gouvernement publiée en août”, le ministre de l’Economie François Baroin a relevé dans un communiqué que ce résultat a été acquis dans “un environnement international difficile”.

“Chacune des trois principales composantes de la croissance –commerce extérieur, consommation des ménages et investissement– a apporté une contribution positive au cours du dernier trimestre 2011”, a-t-il encore noté.

La croissance, dynamique au premier trimestre (+0,9%), s’était légèrement repliée au second (-0,1%) avant un rebond au troisième (+0,3%).

La consommation des ménages a légèrement ralenti en fin d’année (+0,2% au quatrième trimestre après +0,3% au troisième), tandis que la formation brute de capital fixe (FBCF), autrement dit l’investissement des entreprises, accélérait (+0,9% après +0,2%).

Globalement, la demande intérieure finale (hors stocks) a ainsi contribué positivement à la croissance du PIB: +0,3 point après +0,2 point.

Les exportations ont progressé au même rythme qu’à l’été (+1,2%) alors que les importations reculaient (-1,2% après +0,7%). En conséquence, le solde du commerce extérieur a contribué positivement à la croissance: +0,7 point après +0,1 point.

Cet effet est cependant plus que compensé par les variations de stocks des entreprises qui ont pesé à hauteur de -0,8 point sur l’évolution de l’activité, après une contribution neutre au troisième trimestre, toujours selon l’Insee.

Dans le détail, la hausse de la production de biens et services a été un peu plus marquée au quatrième trimestre qu?au troisième (+0,4% après +0,3%). La production a rebondi notamment dans la fabrication de matériels de transport (+4,6% après -2,1%), principalement aéronautiques. Elle recule ailleurs. En moyenne sur l’année, la production totale progresse de 2,2% (après +1,6% en 2010).

L’investissement dans les biens manufacturés rebondit (+2,2% après -0,8%), notamment dans l’automobile. En moyenne sur 2011, il progresse de 2,9% (après un recul de 1,4% en 2010), contribuant pour +0,6 point à la croissance annuelle.

Les dépenses d?énergie-eau-déchets des ménages reculent (-3,6% après +5,7%) avec le climat doux de l’automne. Les dépenses alimentaires poursuivent aussi leur baisse (-0,1 % après -0,8 %). En revanche les achats d’automobiles sont à nouveau dynamiques fin 2011. En moyenne sur 2011, les dépenses de consommation des ménages ralentissent (+0,3% après +1,3%) et contribuent pour +0,1 point à la croissance du PIB.

Les exportations restent dynamiques au quatrième trimestre (+1,2%) portées principalement par les ventes de matériels de transport (+7,9% après +3,6%). Dans le même temps, les importations reculent (-1,2% après +0,7%). En 2011, exportations et importations ont progressé au même rythme (+5,0%). La contribution du solde commercial à la croissance est donc presque neutre: -0,1 point après +0,1 point en 2010.

Quant aux variations de stocks, elles se concentrent pour moitié sur les matériels de transport (-0,4 point). Mais compte tenu de l’acquis du début d’année, elles contribuent pour +0,9 point à la croissance annuelle (après +0,5 point en 2010).