ège de la Bourse de Paris (Photo : Patrick Kovarik) |
[23/01/2012 08:44:28] PARIS (AFP) La Bourse de Paris était en légère hausse lundi dans les premiers échanges (+0,27%), prudente quant à la conclusion d’un accord sur la dette en Grèce et avant une réunion des ministres des Finances européens.
A 09H26 (08H26 GMT), le CAC 40 prenait 8,96 points à 3.330,46 points. Vendredi, il avait lâché 0,22% mais avait grimpé de 3,91% sur la semaine.
Les investisseurs profitaient depuis quelques jours d’un apaisement de la situation en zone euro mais se méfiaient de l’issue des discussions en Grèce avec les créanciers privés sur l’effacement d’une partie de la dette du pays.
Les banques se sont montrées confiantes sur un accord alors qu’une équipe d’experts du lobby bancaire (IIF) est à Athènes pour poursuivre les discussions avec le gouvernement grec.
“Clairement les négociations semblent plus difficile que prévu”, estime Frédérik Ducrozet, économiste chez Crédit Agricole CIB, qui craint que les commentaires des ministres des Finances européens “ajoutent à la confusion”.
Les ministres des Finances de la zone euro tiennent lundi leur première réunion de l’année pour peaufiner leurs outils de lutte contre la crise de la dette. Ils se retrouvent à Bruxelles à 14H30.
“Le coeur des échanges sera le sauvetage de la Grèce et la validation des négociations avec les créanciers privés”, soulignent les stratégistes du Crédit Mutuel-CIC.
Faute d’indicateurs économiques majeurs au programme, la journée sera par ailleurs dominée par plusieurs emprunts de court terme en zone euro.
L’Allemagne doit lever des fonds à échéance 12 mois à 11H30, tandis que la France prévoit d’emprunter entre 7 et 8,3 milliards d’euros, à échéance 13, 24 et 50 semaines vers 15H00.
Parmi les valeurs, les banques s’inscrivaient en tête de la cote, à l’image de BNP Paribas (+1,88% à 35,99 euros), Crédit Agricole (+2,52% à 5,09 euros) et Société Générale (+3,78% à 21,80 euros). Paris et Berlin veulent assouplir les règles de Bâle III afin que ses contraintes ne pèsent pas trop sur la croissance, selon le Financial Times de lundi.
Total perdait 0,09% à 39,82 euros, après avoir renoncé à vendre la raffinerie britannique de Lindsey, faute d’offres, a déclaré un responsable de l’entreprise française au quotidien Les Echos de lundi. Le titre n’évoluait pas alors que les pays de l’Union européenne se sont mis d’accord lundi matin pour imposer un embargo pétrolier graduel contre l’Iran, selon une source diplomatique.
Bourbon prenait 0,35% à 25,47 euros. La holding Jaccar a augmenté sa participation dans le groupe français de 24,60% à 26,04% et envisage de se renforcer encore, sans aller jusqu’à en prendre le contrôle.
En revanche, Thales perdait 1,25% à 25,34 euros. Le groupe a vu la recommandation sur son titre abaissée à “sous-pondérer”, contre “neutre” auparavant, par les analystes de la banque JPMorgan Cazenove.
Robertet lâchait 4,40% à 115,20 euros. La société a publié en 2011 une croissance de 3% de ses ventes, qui aurait pu être plus franche s’il n’avait été pénalisé par un recul de ses activités dans les arômes alimentaires.
NYSE Euronext perdait 5,00% à 20,35 euros. Le ministre de l’Economie François Baroin a annoncé dimanche que la taxe sur les transactions financières que va introduire le gouvernement frapperait les actions, les titres et les dérivés.
Enfin, Solvay était stable (+0,04% à 75,49 euros), au premier jour de sa double cotation à Paris et Bruxelles.