
«Dans la nouvelle République tunisienne en gestation, l’indépendance, le professionnalisme et l’autonomie de la Cour des Comptes sont la condition sine qua non de l’efficience des politiques gouvernementales, de la pérennité des rapports de confiance avec les citoyens et de la permanence de la coopération avec les partenaires nationaux et internationaux», déclare Hussein Hadj Massoued, responsable du programme de coopération avec le Royaume des Pays-Bas et président de section au sein de la CDC, dont l’exposé est un hymne au réseautage et au partenariat entre les organisations de la société civile tunisienne, les organes de contrôle et les institutions législatives et exécutives. Afin, dit-il, d’ancrer la culture de la redevabilité dans le pays, de développer la transparence, d’améliorer la performance de la gestion des deniers publics et d’assurer au gouvernement un fonctionnement crédible.
De son côté, Abdelkader Zgoulli, Premier président de la Cour des Comptes tunisienne, après avoir rendu hommage à l’accompagnement de l’expertise hollandaise, liée à la promotion des normes internationales d’audit et aux droits des citoyens à l’information, a insisté, dans son intervention, sur le positionnement futur de la CDC dans la prochaine constitution, mis en exergue son rôle dans la préservation des principes démocratiques, associés à la compétence et à la dénonciation du clientélisme et appelé à l’indépendance et à la sanctuarisation de la Cour, à l’instar de la Banque Centrale de Tunisie(BCT), dont les membres du Conseil d’Administration, viennent, dit-il, de lancer une véritable campagne de relations publiques en faveur de l’autonomie de leurs décisions. Sans ingérences politiques.
Dans sa conclusion, notre interlocuteur, qui a rappelé l’importance de la communication et de la reddition dans un régime démocratique, respectueux de l’alternance politique et des intérêts des citoyens, a promis la publication du deuxième rapport de la Cour après la révolution, au cours de l’année 2012. Tout en contribuant à la réalisation de l’audit du financement de la dernière campagne électorale, en relation avec l’Assemblée Constituante. Ce qui est de nature, insiste-t-il, à crédibiliser et à confirmer encore davantage la C.D.C auprès de l’opinion publique tunisienne et internationale. En tant qu’institution professionnelle, hautement qualifiée pour l’évaluation du système de gestion des finances publiques.
In fine, prenant la parole, Mme Caroline Weijers, ambassadrice du Royaume des Pays-Bas en Tunisie, n’a pas caché sa satisfaction des grands changements survenus dans le pays. Le challenge, a-t-elle dit, est devenu plus important pour la Cour des Comptes tunisienne. Dans un contexte politique, assimilé, depuis le 14 janvier 2011, à un champ magnétique de supervision. D’équité sociale. D’exigence morale. De bonne gouvernance. D’ouverture sur la société civile. D’intégration économique. De répartition équitable de revenus. De responsabilisation des ressources humaines. De revitalisation des institutions de contrôle.
Le Royaume des Pays-Bas, ajoute notre vis-à-vis, est déterminé à demeurer aux côtés du peuple tunisien et de ses institutions démocratiques. Dans leur quête pour plus de transparence et de performance dans la gestion des deniers publics.


