Tunisie : Poulina se diversifie dans les cosmétiques

pgh-02102010-art.jpg«Quand on me demande quel est le métier de Poulina, je réponds: la gestion». Cette réponse, un peu anecdotique, d’Abdelwaheb Ben Ayed, président de Poulina Group Holding, résume bien l’esprit animant ce groupe: toute opportunité se présentant est bonne à prendre quel que soit le secteur d’activité.

Présent déjà dans près d’une dizaine de secteurs, PGH prend pied aujourd’hui dans un autre: les cosmétiques. Il le fait en association avec un expert familier du groupe et surtout qui s’y connaît bien dans ce domaine: Raouf Ennaji.

Cet expert en stratégie d’entreprises a, en effet, à son actif la création en 1996 d’une des plus importantes enseignes du secteur, Fatales, aujourd’hui détenue par le groupe Kilani, actif dans l’industrie pharmaceutique. Déterminé à rééditer cette success story avec PGH, il vient de créer, en association avec ce groupe, KISSES sarl, une société dotée d’un capital de 200.000 dinars, spécialisée dans l’importation, la commercialisation en détail, la représentation mais aussi la production de produits cosmétiques, parapharmaceutiques, diététiques, et utilisés dans la coiffure, dont il sera le gérant.

PGH s’est laissé séduire par le parcours atypique du jeune consultant qui, comme bon nombre de Tunisiens ayant fait leurs études à l’étranger, aurait pu faire carrière aux Etats-Unis où il s’est diplômé en marketing à l’Université San Diego. D’autant qu’une entreprise spécialisée dans la fabrication de systèmes de guidage d’armes le repère avant la fin de son cursus et lui confie sa trésorerie. De retour en Tunisie, sur insistance de sa famille, il aurait pu travailler dans le groupe familial fondé par son père, Béji Ennaji, un ancien ministre reconverti dans les affaires.

Mais après avoir travaillé au sein du groupe Roger Bismuth, où il s’occupait de produits de beauté, il se met à son propre compte et crée son entreprise dans le même secteur: Fatales est née.

En 2003, il plaque tout et s’en va encore une fois aux Etats-Unis, puis au Canada. Cette fois-ci c’est sous la pression de son épouse, qui n’a pas supporté la vie dans ce pays, qu’il rentre au pays et lance son cabinet de conseil en stratégie, Strategic Management.

La relation entre Raouf Ennaji et PGH remonte à 2003. En cette année-là, le groupe présidé par Abdelwaheb Ben Ayed avait engagé le patron du cabinet Strategic Management comme consultant en stratégie.

Chargé de «dynamiser» le complexe d’El Médina qui peinait à décoller en raison d’une saison touristique morose, Raouf Ennaji atteint l’objectif fixé en organisant, grâce à ses contacts en France, deux grands évènements: M6 Music Life, en décembre 2003, et le Concert pour la Tolérance de TF1, en 2005. Le stratège continue sur sa lancée avec un festival de jeux vidéo, «Médina Multiplay», en 2007 et en 2008, qui attire plusieurs dizaines de milliers de joueurs amateurs et de visiteurs à chaque édition.

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